Wauquiez veut les «résultats» de l'examen des accords France-Algérie demandé par Bayrou

Laurent Wauquiez a demandé jeudi "les résultats" de l'examen des accords de 1968 avec l'Algérie promis par le Premier ministre François Bayrou. Une demande qui intervient dans un regain de tension entre Paris et Alger après l'arrestation de trois ressortissants algériens à Paris.
Le président des députés LR et candidat à la présidence du parti Laurent Wauquiez a demandé jeudi "les résultats" de l'examen des accords de 1968 avec l'Algérie promis par le Premier ministre François Bayrou. "François Bayrou avait promis un audit des accords avec l'Algérie en six semaines. C'est dépassé. Qu'est-ce qu'il en fait? On peut avoir les résultats?", a interrogé le responsable de droite sur RMC-BFMTV.
"Il ne faut pas avoir des paroles qui ne sont pas suivies d'actes"
Le 26 février dernier, quelques jours après l'attentat de Mulhouse où un Algérien en situation irrégulière, sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et refusé à quatorze reprises par son pays, est accusé d'avoir tué une personne et d'en avoir blessé sept autres, François Bayrou avait assuré que la France allait demander à Alger "que soit réexaminés la totalité des accords et la manière dont (ils) sont exécutés", avec un délai d'"un mois, six semaines".
"Il ne faut pas avoir des paroles qui ne sont pas suivies d'actes, ça devient à mes yeux beaucoup trop la caractéristique du gouvernement de François Bayrou", a estimé Laurent Wauquiez ciblant en creux son concurrent à la présidence de LR, Bruno Retailleau qui est ministre de l'Intérieur.
"On nous a parlé d'audit, on nous a parlé de riposte graduée, il (M. Bayrou, ndlr) a parlé lui-même de la dénonciation des accords avec l'Algérie et, à l'arrivée, deux mois après l'attentat de Mulhouse, soyons clairs, il ne s'est rien passé", a-t-il souligné. "Avec le gouvernement algérien, il y a une seule chose qui marchera, c'est la dénonciation des accords de 1968" qui régissent les relations entre les deux pays notamment en matière d'immigration, a-t-il insisté.
"Monter en puissance" dans le "rapport de force" avec Alger
"Expulser des agents, avoir le rappel de l'ambassadeur, tout ça n'est pas à la hauteur du sujet", a complété Laurent Wauquiez, à propos de la récente reprise des tensions entre Paris et Alger. Interrogé sur RTL jeudi, Bruno Retailleau a également plaidé pour "monter en puissance" dans "rapport de force" avec Alger.
"La France est une grande nation. Il n'y a pas seulement un problème diplomatique, il y a aussi une question de fierté du peuple français, qui ne veut plus que l'Algérie puisse nous humilier", a-t-il déclaré.