Mercredi, ils étaient dans la rue et vendredi, les représentants des lycéens et des étudiants sont reçus à Matignon. Premiers sur la liste, les représentants de l'Unef ont demandé à Manuel Valls le retrait ou la modification du projet de loi Travail de Myriam El Khomri.
"On demande le retrait du projet de loi". Tout juste sorti du bureau du Premier ministre, William Martinet, le président de l'Unef, le premier syndicat étudiant, était l'invité d'Europe Midi. "Nous avons déjà pu dialoguer avec le Premier ministre, ce qui n’était pas évident. Il a fallu une manifestation le 9 mars, il a fallu plus de 100.000 jeunes qui descendent dans la rue pour qu’enfin ce gouvernement accepte de recevoir les organisations de jeunesse", s'est-il réjoui. "Nous avons discuté sur le fond du contenu de ce projet de loi et, malheureusement, cela a simplement permis d’affirmer nos désaccords. Le gouvernement continue à nous expliquer qu’il faut flexibiliser, précariser, si on veut que les jeunes accèdent à l’emploi et ce discours là, c’est justement celui qu’on refuse. Donc on demande le retrait du projet de loi".
"Le gouvernement est obligé de nous écouter". William Martinet sort donc un peu bredouille de cette matinée avec Manuel Valls. "Le Premier ministre nous explique que ce projet de loi Travail n’est pas notre problème à nous", regrette-t-il. Le seul point positif pour le président de l'Unef est "le fait qu’il y aient des étudiants et des lycéens qui manifestent commence à faire, un peu, bouger les lignes" car explique-t-il, "le gouvernement nous ignorait et maintenant, il est obligé de nous écouter. Et cela nous conforte dans l’idée que si on veut le retrait du projet de loi, il y a besoin d’amplifier la mobilisation. Et c’est pour cela que nous manifesterons le 17 et 31 mars avec les syndicats professionnels et les formations de jeunesse".
William Martinet souhaite que "François Hollande tienne ses engagements qu’il a pris devant la jeunesse en 2012 pendant sa campagne électorale".