Jadot sur la piste aux étoiles... La tête de liste EELV aux européennes a sorti mardi le grand jeu, lors d'un meeting final au Cirque d'Hiver, pour tenter de convaincre que "le temps des écologistes est venu".
"Ils ont eu leur chance, les socialistes, les libéraux, les Républicains. Ils ont eu leur chance et ils ont failli sur la pauvreté (...) sur la justice sociale (...) sur la démocratie (...) sur l'écologie. C'est notre tour, le temps des écologistes est venu !", a tonné Yannick Jadot, debout au centre du cirque, entouré de douze grosses étoiles vertes.
"Il n'y a pas d'écologie sans le social"
"Le temps est venu que l'écologie soit la matrice qui réorganise l'économie et qui réorganise le social, parce que notre écologie elle est sociale, parce qu'il n'y a pas d'écologie sans le social", a dit un peu plus tard Yannick Jadot, comme en réponse à ceux qui lui reprochent d'avoir oublié un membre de l'équation, du PS à la France insoumise. "Cette Europe néo-libérale, nous allons y mettre fin", a-t-il promis.
Réaffirmant que le vote de dimanche, c'est le "vote du siècle", compte tenu de "l'urgence climatique" et de l'urgence pour la "biodiversité", Yannick Jadot a affirmé que la responsabilité des écologistes n'était "pas de rejouer le second tour de la présidentielle, mais d'avoir le groupe Verts le plus puissant au Parlement européen".
"Si le vote Verts est puissant en Allemagne, aux Luxembourg, en Belgique, aux Pays-Bas et ailleurs, et en France, ça voudra dire que le centre de gravité politique de l'Europe, c'est l'écologie. Alors le 26 il faut mobiliser !", a-t-il lancé devant environ un millier de militants et sympathisants plutôt sages.
Jadot condamne "l'écologie de l'inaction"
Le député européen a fustigé avec virulence "l'écologie de l'inaction" dont Emmanuel Macron est selon lui le thuriféraire. "Depuis deux ans le président Macron a toujours arbitré pour la chasse, pour les pesticides, pour le nucléaire, pour les accords de libre-échange", a-il estimé.
Il a aussi regretté que le président de la République, qui avait "fait de l'Europe un grand thème de sa campagne présidentielle", joue désormais à "moi ou le chaos". "C'est terrible, c'est lamentable, c'est une désertion du combat européen du président Macron", a-t-il déploré.