Depuis un an, les Verts sont plus connus pour leurs querelles intestines que pour leur engagement en faveur de l'écologie. L'eurodéputé Yannick Jadot, candidat à la primaire écologiste, compte bien inverser la tendance. "Peut-être que, régulièrement, on ne donne pas une belle image de notre mouvement, mais mon projet, c'est de réconcilier les électeurs avec l'écologie politique", a-t-il déclaré mardi au micro d'Europe 1.
"On fait le boulot". Le porte-parole du groupe écologiste au Parlement européen pour le climat a ainsi rappelé ses récents faits d'armes au sein des institutions européennes. "J'ai contribué à ce qu'on interdise le chalutage des fonds marins", a-t-il souligné. "On a fait une mobilisation contre le TAFTA, [et maintenant] ce projet est en train de capoter. On fait le boulot." Yannick Jadot a par ailleurs fustigé la lenteur avec laquelle certains pays ratifient les accords issus de la COP 21. "Trop d'États sont accrochés au 20e siècle", a-t-il expliqué. "La lutte contre le dérèglement climatique n'est pas une option, c'est une nécessité absolue."
La France préfère Total. À l'heure actuelle, seuls 23 pays ont apposé leur signature sur ces accords. Pour Yannick Jadot, "ce n'est pas ratifié parce que vous avez un pays comme la Pologne, à la limite du climatoscepticisme, qui veut garder son charbon." Mais l'eurodéputé Vert n'épargne pas non plus la France. "Le pays hôte de la COP 21, a été l'un de ceux qui a le plus réduit l'investissement dans les énergies renouvelables. À Bercy, ce sont toujours Total, EDF, Areva ou GDF qui sont reçus." Un comportement des pouvoirs publics qui ne répond pas, selon l'écologiste, à la demande citoyenne. "Les citoyens et les citoyennes ont profondément évolué sur ces questions, dans leurs comportements individuels, dans leur engagement associatif et militant", mais les gouvernements ne suivent pas.