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Mélanie Gomez / Crédit photo : Free photos/ Pixabay
Une étude de Santé publique France révèle que 13% des femmes enceintes continuent de fumer tout au long de leur grossesse, en dépit des conséquences sur leur santé ou sur celle de leur futur enfant.

Malgré toutes les campagnes de prévention, les Françaises continuent de fumer ou de boire pendant leur grossesse. Selon une étude de Santé publique France publiée ce lundi, 13% des mères d'enfants de cinq ans ou moins ont déclaré avoir continué la cigarette au cours de leur grossesse. Concernant l'alcoolémie, 7% des femmes enceintes ont consommé de l'alcool pendant la grossesse. 

 

"5-6 cigarettes par jour"

Maud est enceinte six mois et malgré ses efforts, elle ne parvient pas à arrêter totalement la cigarette. "Quand j'ai appris que j'étais enceinte, je fumais un paquet, voire un peu plus, par jour. Mon gynécologue m'a dit qu'il fallait que je réduise drastiquement et aujourd'hui je suis à 5-6 cigarettes par jour", explique-t-elle. "Pour ce qui est de l'alcool, je n'ai pas bu une goutte et je me dis que c'est soit alcool soit cigarette et je crois que l'alcool est beaucoup plus dangereux que la nicotine", poursuit-elle.

Des risques importants pour le développement du bébé

Une femme fumeuse sur deux réduirait simplement sa consommation durant ces neuf mois. Concernant l'alcool, 93% des femmes enceintes ne boiraient pas une goutte pendant leur grossesse. Mais il reste des futures mamans à informer car si le science ne sait pas s'il existe une dose sans danger pour le fœtus, des risques existent. 

"L'alcool qui est bu par la femme enceinte va passer dans le sang du bébé et ce contact avec l'alcool peut avoir un impact important, c'est ce que l'on appelle les troubles de l'alcoolisation fœtale. Concrètement, ça veut dire qu'on augmente les risques d'avoir des nourrissons plus petits, un cerveau moins développé, des difficultés d'apprentissage, ça peut aller jusqu'à des handicaps mentaux", détaille Guillemette Quatremerre de Santé publique France. 

En France, on estime qu'une naissance sur 1.000 est concernée soit un enfant par jour qui naît avec des troubles liés à l'alcoolisation fœtale.