Un vaccin pour convaincre les réticents. La Haute Autorité de santé a annoncé vendredi qu'elle autorisait le vaccin du laboratoire américain Novavax pour lutter contre l'épidémie de coronavirus qui connaît un vif regain avec le variant Omicron. Les Français auront donc bientôt le choix entre cinq vaccins. Europe 1 revient sur les principales questions que l'on peut se poser avant les premières injections, prévues début février.
Quelles différences avec les autres vaccins ?
Contrairement au produit mis au point par les laboratoires Pfizer-BioNTech, le Nuvaxovid n'utilise pas la technologie ARN Messager qui fait tant parler chez une partie des non-vaccinés. Il n'est pas non plus un vaccin à vecteur viral, comme l'AstraZeneca ou le Janssen. Le produit mis au point par le laboratoire américain utilise la même technique que les vaccins contre la coqueluche, la méningite à méningocoque et l'hépatite B. Concrètement, ce produit dit "sous-unitaire" (car il porte seulement une partie du virus et non sa totalité) contient la fameuse protéine Spike du Covid-19, celle qui permet de pénétrer dans les cellules humaines. Elle y est injectée pour déclencher une réponse immunitaire chez le patient, et ainsi lui offrir une protection.
Le Nuvaxovid est donc un vaccin à la technologie classique, et c'est un atout dans une stratégie de vaccination généralisée. "Il y a des personnes qui ne veulent pas de l'ARN, il est donc possible que parmi eux, une cible assez limitée, certains souhaitent être vaccinés avec un produit reposant sur la technologie habituelle des vaccins", estime au micro d'Europe 1 Élisabeth Bouvet, de la Haute Autorité de santé.
Qui peut en bénéficier ?
Il sera réservé aux personnes majeures, uniquement pour les deux premières doses, avec trois semaines d'intervalle. La HAS précise que les plus de 55 ans peuvent toujours choisir de se faire vacciner avec Janssen, avec deux mois entre les doses. Par ailleurs, le vaccin de Novavax ne doit jamais être utilisé en rappel, faute d'essais cliniques.
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Quand seront injectées les premières doses ?
Les premières injections devraient avoir lieu fin février, selon le ministère de la Santé. Plus d'un million de vaccins Nuxaxovid doivent d'ailleurs être livrés le mois prochain, et 3,2 millions de doses sont attendues sur l'ensemble du premier trimestre 2022.