Le Groupama Stadium de Lyon accueille mercredi soir le huitième de finale aller entre Lyon et la Juventus. 1:50
  • Copié
Séverine Mermilliod avec AFP , modifié à
Le Groupama Stadium, situé sur la commune de Décines-Charpieu et proche de celle de Meyzieu, près de Lyon, accueille mercredi le match OL-Juventus de Turin en huitième de finale aller de Ligue des champions. Mais la venue de 3.000 supporters italiens, en pleine épidémie de coronavirus en Italie, fait bondir le maire de Meyzieu, Christophe Quiniou.
INTERVIEW

Le match Olympique Lyonnais - Juventus aura-t-il lieu ? Les maires de Meyzieu et de Décines-Charpieu, où se situe le Groupama Stadium, qui doit accueillir ce huitième de finale aller de la Ligue des champions, ont demandé aux autorités d'interdire la venue des supporters italiens en raison de l'épidémie de coronavirus en Italie, "au nom du principe de précaution". Christophe Quiniou, le maire de Meyzieu, estime sur Europe 1 que les laisser venir "n'est pas raisonnable".  

La Juventus Turin, elle, a annoncé mardi qu'aucune restriction n'était prévue au déplacement de ses supporters. "Il me semble que cette décision est irresponsable. A un moment où l’on ne connaît pas le taux de propagation du virus et qu’il y a des craintes sur sa diffusion sur le territoire français, laisser venir 3.000 supporters n’est pas raisonnable", martèle Christophe Quiniou.

"Laissé seul par l'Etat"

Le nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran, a déclaré mardi sur RTL qu'"aucun argument scientifique et médical" ne nécessitait d'"arrêter des événements collectifs" comme le match OL-Juventus, et le club turinois a de son côté assuré dans un communiqué que "les autorités françaises et l'Olympique Lyonnais font savoir que mercredi, les fans qui suivent la Juventus pourront assister sans problème au match. Aucune restriction particulière n'est prévue pour les tifosi bianconeri". 

Autant de propos inacceptables pour le maire. "Le ministre disait l’inverse il y a deux jours ! Et les populations autour du stade sont très inquiètes. Elles demandent à ce que des mesures soient prises, et nous disent qu’elles ont peur que des Italiens viennent propager sans contrôle ce coronavirus", rappelle Christophe Quiniou, qui regrette d'être "laissé seul" par l'État. "Moi, je n’ai pas les moyens de prendre des mesures sur ma commune qui est juste à côté du stade. Tout ce que je peux faire c’est essayer de dissuader au maximum les contacts avec tous ces supporters."

Le dernier bilan officiel fait état de 283 cas de nouveau coronavirus en Italie, où sept personnes sont décédées de la maladie. Turin est situé dans la région du Piémont, où six cas ont été recensés.