C'est un élément essentiel pour éviter de contracter une infection sexuellement transmissible : le préservatif. Désormais entré dans les mœurs, son utilisation est banale pour des millions de Français. Mais tous les préservatifs ont-ils la même résistance ? Non, à en croire l'enquête menée par 60 Millions de consommateurs. Dans son magazine du mois de novembre, l'association a testé la résistance de 18 modèles de préservatifs de marque, d'épaisseur et de matière différentes. Seul point commun entre tous ces produits, ils ont tous estampillé "CE", le label de la norme européenne.
Les Manix Contact pas assez solides d'après le magazine
Et pourtant, d'après les tests des équipes du magazine, tous les préservatifs ne se valent pas. Quatre modèles n'ont pas résisté aux tests d'éclatement ou de rupture. Pire encore, l'un d'entre eux était troué. Et il ne faut pas se fier uniquement à la marque, puisque si les Manix Super sont jugés très résistants, les Manix Contact ne sont pas assez solides d'après le magazine.
Moins problématique d'un point de vue sanitaire, 60 Millions de consommateurs révèle aussi que certains préservatifs "ultra fins" sont en réalité aussi épais que les autres...
Un risque de déchirure qui n'est pas nul
Même avec un préservatif résistant, le risque de le voir se déchirer n'est pas nul. Pour limiter les risques, il faut avant tout vérifier la date de péremption. Le latex d'un préservatif trop vieux va devenir poreux et sera donc moins protecteur. En cas de doute, le plus sûr est donc de le jeter et d'en acheter un autre dans une grande surface, une pharmacie, un distributeur ou de se rendre dans une association, comme Aides, qui en distribue un million chaque année.
Autre point important, il ne faut surtout pas enfiler un préservatif sur un autre : le frottement engendré par le rapport sexuel augmente les risque de déchirures.
Un traitement d'urgence en cas de comportements à risque
Si malgré toutes ces précautions, le préservatif craque, pas de panique : il existe un traitement à prendre contre le risque d'une infection au VIH. Idéalement, il faut que cela soit fait dans les quatre heures suivant le rapport, dans un délai maximal de 48 heures. Comme le précise la page dédiée sur le site de la région Île-de-France, le traitement post-exposition (TPE) est prescrit par les services d'accueil et d'urgence des hôpitaux ouverts 24 heures sur 24 qui ont la responsabilité de le prescrire.
Néanmoins, s'il "réduit de façon importante le risque de contamination par le virus, le TPE ne le supprime pas totalement", précise la région. Enfin, en cas de grossesse non désirée, la femme peut prendre la pilule du lendemain. Un comprimé à prendre le plus tôt possible dans un délai de 72 heures. Pour rappel, la pilule du lendemain est gratuite et s'obtient en pharmacie sans ordonnance et sans consentement des parents.