Après le H1N1, le H5N1 ou le SRAS, voilà le NDM-1, de son vrai nom "New Delhi métallo-beta-lactamase". Résistant à la plupart des antibiotiques connus, ce germe commence à inquiéter les autorités sanitaires, notamment en Europe. Un Belge, qui aurait contracté la bactérie lors d'un séjour à l'hôpital au Pakistan, est mort au mois de juin après avoir été rapatrié à Bruxelles.
Trois cas en Australie, 37 patients infectés au Royaume-Uni, d'autres aux Etats-Unis, aux Pays-Bas et au Canada. Pour le chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital de Canberra, Peter Collignon, les cas connus ne représenteraient que la "partie émergée de l'iceberg". Il est en effet difficile de "repérer ce gène particulier", explique-t-il.
Selon plusieurs études, le point commun de beaucoup de ces patients est d'avoir voyagé dans le sous-continent indien, notamment pour du tourisme médical. Le secteur est en pleine expansion, en Inde, en particulier, où les opérations de chirurgie esthétique sont moins chères. Le secteur médical indien a souvent été critiqué pour un usage immodéré des antibiotiques, rendant les souches bactériennes résistantes aux traitements.
La bactérie qui peut causer des infections urinaires, abdominales, pulmonaires ou des plaies ouvertes résiste donc à l'action de presque tous les antibiotiques."Seule la colistine, créée dans les années 50 mais extrêmement toxique pour les patients, peut venir à bout de la dite NDM-1", indique le quotidien belge Le Soir.