Le prix maximal de la quasi-totalité des marques de paracétamol, dont le Doliprane, baissera de 1 centime à partir du 2 janvier, à 1,94 euro par boîte, avant une nouvelle baisse de 4 centimes programmée au 1er novembre.
Une baisse presque symbolique. La baisse n'a rien de spectaculaire, mais elle résulte d'un long bras de fer entre le gouvernement et les laboratoires pharmaceutiques, en particulier le français Sanofi, premier vendeur de paracétamol dans l'Hexagone avec son Doliprane, et l'américain Bristol-Myers Squibb, numéro deux avec les marques Efferalgan et Dafalgan. Mercredi matin, Le Parisien avait annoncé une baisse de plus de 40%. Une information donc erronée.
Une autre baisse à prévoir en novembre 2015. Après un an de négociations tendues, les industriels ont accepté de réduire leurs prix en deux temps. Dès vendredi, ils vendront leurs boîtes 0,80 euro pièce au lieu de 0,86 euro (ou 0,82 euro pour les fabricants de médicaments génériques). Ce prix "sortie d'usine" passera à 0,78 euro au 1er novembre. Au total, le prix de vente maximal passera de 1,95 euro à 1,94 euro le 2 janvier - et non 1,12 euro comme l'ont annoncé précipitamment Le Parisien - puis à 1,90 euro le 1er novembre. Cependant, de nombreuses pharmacies proposent déjà des prix inférieurs, au comptoir ou sur internet, en rognant sur leur propre marge ou en répercutant les remises que leur accordent les laboratoires ou les grossistes.
Des économies pour l'Assurance maladie. Cette mesure générera plusieurs dizaines de millions d'euros d'économies pour l'Assurance maladie, le paracétamol étant la molécule la plus vendue en officine, en nombre de boîtes comme en chiffre d'affaires. En 2012, pour le seul Doliprane, les 190 millions de boîtes délivrées sur prescription ont coûté 276 millions d'euros à la collectivité.