Le nombre des opérations de l'appendicite continue de baisser régulièrement en France, n'atteignant plus que 83.400 en 2012, contre quelque 300.000 dans les années 80, selon un rapport de la Drees (direction des statistiques du ministère de la Santé). La baisse a été particulièrement importante au début des années 2000, de l'ordre de 8% par an, lorsque l'échographie et le scanner sont devenus des examens de référence dans le diagnostic de la maladie.
Baisse continuelle. Elle s'est poursuivie depuis, à un rythme annuel de -2,8% par an entre 2003 et 2012, ce qui permet à la pratique de l'appendicectomie (ou ablation de l'appendice) en France de se rapprocher des autres pays occidentaux. En 2009, le nombre d'opérations était ainsi 1,4 fois supérieur à celui des Etats-Unis et du Canada et de 1,7 fois celui du Royaume-Uni contre respectivement 2,5 et 3,7 fois en 1993. Selon la Drees, l'évolution a débuté avant le recours aux nouvelles techniques d'imagerie médicale et "résulterait plutôt d'un changement de perception des dangers".
Femmes et enfants moins touchés. L'appendicite aigüe est une inflammation de l'appendice, un organe situé sur la partie terminale droite du gros intestin, qui si elle n'est pas traitée, peut évoluer vers une péritonite (une inflammation du péritoine) et une septicémie. Pendant longtemps, l'appendicectomie a été l'intervention chirurgicale la plus fréquente en France : une enquête hospitalière effectuée en 1986 faisait ainsi état de 268.300 opérés en métropole dans l'année. La baisse spectaculaire des appendicectomies, principalement des appendicites simples, a été particulièrement nette chez les femmes ainsi que chez les grands enfants et les adolescents (5 à 19 ans), avec une diminution allant de 51 à 75% entre 1997 et 2012.
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L'appendicite, de plus en plus rarepar Europe1frRetrouvez les dernières infos santé ici
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