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Antibiorésistance : une molécule découverte par des chercheurs français pourrait tout changer

Yasmina Kattou - Mis à jour le . 1 min

Face à la menace grandissante de l’antibiorésistance, qui pourrait devenir la première cause de mortalité dans le monde d’ici 2050, des chercheurs français de l’INRAE ont identifié une molécule capable de désarmer les bactéries les plus résistantes. Une avancée majeure publiée dans Nature Communications.

Des chercheurs français de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) viennent de découvrir comment lutter contre l'antibiorésistance qui tue chaque année cinq millions de personnes dans le monde.

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Un espoir alors que la résistance aux antibiotiques pourrait devenir la première cause de mortalité en 2050. Leurs travaux ont été publiés dans la prestigieuse revue Nature Communication.

Une molécule capable d'agir sur n'importe quelle bactérie

Les chercheurs ont d'abord identifié une protéine présente sur toutes les bactéries qui leur permet de muter et de résister quand elle se sent attaquée par un traitement antibiotique par exemple. La molécule va venir se fixer sur cette protéine pour empêcher la bactérie de se défendre. Les premiers tests menés sur les souris sont très encourageants.

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"Les souris sont infectées par une bactérie résistante aux antibiotiques actuelles et on a montré que cette molécule est capable de réduire la charge bactérienne dans les poumons en désarment les bactéries en permettant au système immunitaire de se débarrasser de l'infection", explique Nalini Rama Rao, directrice de recherche à l'INRAE et autrice de l'étude. 

Cette molécule est capable d'agir sur n'importe quelle bactérie. Contrairement aux antibiotiques actuels qui éliminent toutes les bactéries, cette molécule vise uniquement les germes qui nous rendent malade. Les "bonnes bactéries" du microbiote sont donc épargnées. Des tests doivent maintenant être menés sur les humains. Mais les résultats très prometteurs ont déjà poussé les scientifiques à déposer deux brevets.