En cette journée nationale de réflexion sur le don d'organe, c'est un témoignage à la fois édifiant et poignant que livre Maryline au micro d'Europe 1. Cette mère de famille a perdu son fils Antoine en 2018, victime d'un accident de scooter. Et malgré la douleur intense et indélébile que constitue la perte d'un enfant, elle a pris la décision de faire don des organes de son fils afin de sauver la vie d'autres personnes.
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"J'avais tenté de parler de ça avec mon fils mais il avait 18 ans et ça ne l'intéressait pas. Il se disait 'pourquoi parler de ça alors que je n'ai que 18 ans ?'", confie Maryline qui a donc fait ce choix après discussions avec sa fille. Et les deux femmes sont rapidement tombées d'accord. "Pour nous, ça nous a paru vraiment une évidence de donner les organes d'Antoine parce qu'Antoine était une personne hyper généreuse qui aimait les autres", poursuit-elle.
"Je suis fière de mon fils"
Six semaines plus tard, Maryline reçoit la bonne nouvelle. "Tous les greffons avaient pris. Il y avait le cœur, le foie, le pancréas, les deux reins, des artères et des vaisseaux". Elle résume cette initiative en une phrase : "Si dans notre malheur, on peut apporter du bonheur dans des familles, cela nous comble".
Se disant "fière de cette décision", Maryline conclut par un hommage rendu à son fils défunt. "Je suis fière de mon fils. Pour moi, mon fils est un héros. Je le dis et je le répète". L'année dernière, les dons d'organe ont permis de sauver 5.550 vies.