La France doit recevoir cette semaine deux millions de doses d’AstraZeneca. C’est la livraison plus importante jamais reçue jusque-là. Mais les stocks seront-ils écoulés ? Les primo-injections de ce vaccin sont en nette baisse depuis la mi-avril. Il n'y en a plus que 27.000 par jour contre plus de 75.000 il y a deux semaines.
Mais le vaccin d’AstraZeneca n’est pas le seul à arriver en masse. Durant le mois de mai, la France devait réceptionner 17 millions de doses, tous vaccins confondus. Mais ce sera finalement 45 millions, soit trois fois plus. Il va donc falloir trouver beaucoup de bras volontaires dans les prochaines semaines.
Les jours fériés de mai pourraient ralentir le rythme
Selon le gouvernement, les objectifs de 20 millions de primo-vaccinés le 15 mai et 30 millions le 15 juin seront tenus. Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, l’a encore répété dimanche sur Europe 1. Mais pour atteindre ces seuils, il faudra quand même accélérer sensiblement le rythme, et passer à 250.000 voire 300.000 injections quotidiennes. Lors de la meilleure journée, vendredi dernier, 550.000 doses ont été injectées. Une note positive, mais il faudra faire une moyenne avec les week-ends et les jours fériés – nombreux en mai, où le rythme est beaucoup plus faible.
Le gouvernement ne veut pas encore ouvrir la vaccination à tous
Pour beaucoup d’élus, la solution, c’est d’ouvrir la vaccination à tous les adultes avant la date prévue, c’est-à-dire le 15 juin. Le maire de Bastia Pierre Savelli a fait ce choix et le maire de Cannes David Lisnard (LR) voudrait l’imiter. Mais pour le moment, le gouvernement ne voit pas d’un très bon œil ces initiatives locales.
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"Les Alpes-Maritimes sont un département où il y a eu une situation sanitaire difficile plus tôt que dans le reste de la France. Donc on leur a envoyé davantage de doses pour qu’ils puissent aller plus vite dans la campagne de vaccination. Donc peut-être qu’ils sont allés un peu plus vite que les autres sur certains publics. Mais plutôt que de garder les doses pour sa commune, allez chercher des publics qui ne sont prioritaires ailleurs. Mettez en place des campagnes pour aller chercher les personnes isolées par exemple", a lancé dimanche matin le porte-parole du gouvernement. Il estime que la France est "encore dans la situation où on doit avoir des priorités et notamment la priorité de protéger ceux qui sont les plus à risque de faire une forme grave, d'abord pour leur santé et ensuite pour la situation à l'hôpital".