Bronchiolite : l’épidémie repart, mais les nouveaux traitements limitent les hospitalisations
La bronchiolite, infection respiratoire qui touche principalement les bébés, fait son retour en France. Selon le dernier bulletin de Santé publique France, l’Île-de-France et la Normandie sont désormais en phase pré-épidémique. Grâce aux traitements préventifs Beyfortus et Abrysvo, les hospitalisations de nourrissons sont en forte baisse depuis deux ans.
Le Beyfortus, une injection d’anticorps administrée aux nourrissons, réduit de 80% le risque d’hospitalisation liée à la bronchiolite. Une autre solution est envisageable. Il s'agit du vaccin Abrysvo, donné à la femme enceinte, qui transmet à son bébé une protection équivalente avant la naissance.
Pour le professeur Robert Cohen, infectiologue, ces traitements sont une révolution. "Il n’y a plus de pic de travail, plus ces périodes où l’on exerçait dans de très mauvaises conditions, avec des soins non optimaux pour les patients. Et ça, c’est une vraie avancée", a-t-il souligné à notre micro.
Des bénéfices au-delà de la bronchiolite
Le Beyfortus agit aussi sur d’autres infections provoquées par le virus respiratoire syncytial (VRS). "On savait depuis longtemps que le VRS provoquait aussi des otites. Depuis qu’on administre le Beyfortus, ces pathologies ont clairement diminué", a précis" le Pr Cohen. Selon une étude menée par son équipe, le traitement a divisé par deux le nombre d’otites chez les nourrissons de moins de six mois. Les résultats sont rassurants avec une baisse de 25% de la consommation d’antibiotiques chez les enfants immunisés.
Grâce à ces avancées, les hôpitaux ne connaissent plus les pics de saturation observés lors des hivers précédents. Les soignants peuvent désormais accueillir les jeunes patients dans de meilleures conditions. L’épidémie reste toutefois surveillée de près par les autorités sanitaires. Mais avec ces traitements innovants, les bébés français sont mieux protégés que jamais contre le virus de la bronchiolite.
