La proposition de loi déposée par le patron du Parti communiste français (PCF) Fabien Roussel, et adoptée fin mai par les députés, a été inscrite à l'ordre du jour de la chambre haute par le groupe communiste, dans le cadre de sa "niche" parlementaire, un temps de débats réservés.
"Nous irons jusqu'au bout pour que justice soit rendue à ces femmes pour qu'elles n'aient pas la double peine de la maladie et d'un reste à charge trop important", a lancé mardi la sénatrice Cathy Apourceau-Poly lors d'une conférence de presse.
Un texte qui propose un remboursement de "l'ensemble des soins"
Si le cancer du sein est reconnu comme une affection de longue durée (ALD) qui permet une prise en charge à 100% du ticket modérateur par la Sécurité sociale, les patientes ont dans les faits un reste à charge, plus ou moins important en fonction de leur complémentaire.
Le texte propose le remboursement de "l'ensemble des soins", y compris dits "de support" tels que l'activité physique adaptée, les consultations de diététique, le suivi psychologique... Les prothèses capillaires de toutes catégories et le renouvellement des prothèses mammaires pourront aussi être remboursés.
Dans un hémicycle dominé par une alliance de la droite et du centre, et alors que Les Républicains s'étaient abstenus lors du vote à l'Assemblée nationale en mai, le groupe communiste entend faire pression pour que le texte puisse poursuivre son chemin parlementaire.
"Je ne vois pas comment il pourrait y avoir un retour en arrière de la part du gouvernement"
"Je pense qu'il y a des propositions sur lesquelles nous ne pouvons pas tergiverser", a insisté Cathy Apourceau-Poly, en pleine opération "Octobre rose", un mois dédié chaque année à la sensibilisation au cancer du sein.
"Je ne vois pas comment il pourrait y avoir un retour en arrière de la part du gouvernement, je ne le comprendrais pas", a-t-elle ajouté, alors que le précédent exécutif avait déjà émis quelques réserves sur ce texte, notamment en raison de "l'inégalité" créée entre les pathologies.
Les sénateurs communistes ont par ailleurs inscrit dans leur "niche" parlementaire" une proposition de loi constitutionnelle visant à créer une "charte des services publics". Les deux textes sont examinés en commission mercredi au Sénat, avant leur mise en débat en séance publique le 30 octobre.