Faire du sport avant une chimio améliorerait l'efficacité des traitements contre le cancer. C'est à partir de ce postulat que l'Institut de lutte contre le cancer Léon Bérard de Lyon a mené des recherches sur le sujet. Ils ont donc d'abord vérifié lors d'une étude si les malades, atteints d'un cancer du poumon, avaient la force physique de faire du vélo avec les traitements. Et les résultats sont encourageants.
Les médecins n'en revenaient absolument pas
Pédaler 30 minutes sur un vélo d'appartement, juste avant de recevoir sa chimiothérapie : voilà ce que Franck Barry a fait. Il souffre alors d'un cancer du poumon, d'une tumeur au cerveau et au foie : "Au bout de la troisième chimio, on m'a annoncé que la tumeur avait quasiment disparu et au bout de la quatrième, il n'y avait plus rien. Alors les médecins n'en revenaient absolument pas. Donc du coup, ils m'ont enlevé le produit le plus fort".
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Franck est aujourd'hui en rémission. Il est persuadé que le sport a participé à sa guérison. Mais il est encore trop tôt pour l'affirmer. En tout cas, chez les souris, ça fonctionne, explique Manon Gouez, docteur en physiologie de l'exercice. C'est elle qui a mené l'étude : "On a mené une étude sur des souris. On les a fait courir sur un tapis de course juste avant la chimiothérapie et on a observé une diminution de la croissance de la tumeur après sept jours d'entraînement. Et on a aussi observé une augmentation du nombre de cellules immunitaires qui sont toxiques pour les cellules tumorales".
Un essai clinique est prévu pour voir si l'effet observé chez les souris est le même pour les humaines.