Le nombre de nouveaux cas de cancers est estimé à 380.000 par an en France. Les hommes, avec 211.000 cas, sont un peu plus touchés que les femmes. Mais de manière globale, sur le Territoire, plus de trois millions de personnes ont été atteintes dans leur vie par la maladie. A la veille de la journée mondiale contre le cancer, le docteur Gérald Kierzek, médecin d'Europe 1, fait un état de la situation.
Amélioration globale. Les cancers les plus fréquents chez l'homme sont ceux de la prostate, du poumon et du colon et chez la femme, il s'agit d'abord du cancer du sein puis du colon et du poumon. "Hommes et femmes ont tendance à se rattraper en tendances statistiques parce que les modes de vie se rapprochent, tout comme les pathologies", indique le médecin. Bonne nouvelle cependant, "l'amélioration est globale sur toutes les tumeurs. Elle est très notable chez les hommes : sans parler de guérison, on arrive à une survie à 5 ans de 94% pour le cancer de la prostate et 96% pour le cancer du testicule." Pour les femmes atteintes de cancer du sein, le taux du survie à 5 ans est de 88%. Enfin, dans les cas de mélanome ou de cancer de la thyroïde, on frôle les 98% de survie à 5 ans, énumère Gérald Kierzek.
Dépistage et immunothérapie, maîtres mots. Tout est fonction du stade de détection, précise le médecin. "Plus on détecte précocement, plus on va arriver à une quasi guérison." Si l'amélioration est globale, il existe un bémol pour le cancer du col de l'utérus, souligne le médecin. "Pourtant, on a le moyen, par des frottis cervicaux et vaginaux tous les trois ans pour les femmes entre 25 et 65 ans, d'effectuer un dépistage qui permettrait d'en éviter neuf sur dix." Ne négligez donc pas les dépistages. Gérald Kierzek parle également de l'immunothérapie, "probablement la prochaine révolution thérapeutique". Il s'agit de doper le système immunitaire pour qu'il tue les cellules cancéreuses.