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Mélanie Gomez, édité par , modifié à
Le principe de cette innovation mise au point par des chercheurs français est simple : utiliser des nanoparticules d'Hafnium - des particules de métal infiniment petites - pour augmenter l'efficacité de la radiothérapie.

Comme chaque année début juin, les plus grands experts de la lutte contre le cancer ont rendez-vous à Chicago (jusqu'au 4) pour échanger sur les dernières innovations en cancérologie. Durant ce Congrès de l'ASCO (American Society of Clinical Oncology), les équipes françaises vont confirmer une fois de plus leur leadership en y présentant de nombreux travaux. Et notamment cette étude réalisée à l'institut Curie, qui vient d'y être présentée. Les chercheurs ont testé avec succès des injections de nanoparticule de métal pour rendre encore plus efficace la radiothérapie (les rayons) dans certains cancers.

Des injections de nanoparticules d'Hafnium

Ce protocole a été proposé à des malades atteints de cancer de la gorge, de la bouche, du larynx, des cancers qui sont la plupart du temps causés par le tabac ou l'alcool. Dans cette expérimentation, ces patients ne devaient être traités que par radiothérapies, car leur état de santé ou leur âge ne leur permettait pas de recevoir une chimiothérapie.

Pour tenter d'améliorer les effets des rayons, les chercheurs ont testé sur les patients des injections de nanoparticules d'Hafnium, qui est un métal. Une injection est effectuée directement dans la tumeur, la veille de la radiothérapie, en espérant que cela augmente son efficacité au niveau de la tumeur. Et cela a fonctionné.

"Dans 75% des cas, la tumeur a complètement disparu"

"Cette étude montre que l'on peut effectivement injecter des nanoparticules sans problème de tolérance, que tout se passe très bien. La majorité des patients que l'on a traité sont en réponse, et dans 75% des cas, la tumeur a complètement disparu", détaille le Pr Christophe Le Tourneau, chef du département des essais cliniques précoces à l'Intitut Curie.

Ces injections de nanoparticules pourraient peut-être démultiplier l'efficacité des rayons dans d'autres cancers pour lesquels de la radiothérapie est déjà utilisé aujourd'hui. Des expérimentations pourraient être lancé dans des cancers encore plus fréquent comme celui du sein ou de la prostate