Coronavirus : le coup de gueule d'un médecin contre ceux ne respectant pas le confinement

Limitation des déplacements, distance minimales, les consignes sont strictes pour limiter la propagation du coronavirus. Samedi Edouard Philippe déplorait que les règles de distanciation sociale soient "imparfaitement" respectées et appelait les Français à plus de "discipline". Le professeur Christian Combe, médecin à Bordeaux constate au micro d'Europe 1, que cela n'a pas vraiment changé dimanche. "Les règles de confinement sont efficaces, c'est ce qu'on fait les Chinois. Alors que nous, les gens ne se sentent pas concernés. Ils se disent : 'Il fait beau on va dehors'" résume-t-il.

"Sur le marché à Bordeaux, je vois une file pour acheter du poulet, les gens sont collés les uns aux autres, 20 ou 30 cm" contre la distance de 1 mètre préconisée, témoigne-t-il. Et de relater une autre scène, celle d'un couple de trentenaire avec un bébé, dans une file d'attente du marché, qui a répondu aux reproches du médecin en ces termes : "Nous, on est pas concernés, parce que cela ne touche que les vieux". Autre exemple sur une place de la ville : "Il y avait un café qui était ouvert, un bar. Il y avait dix, quinze personnes, je leur dis : 'Vous devriez être fermés', la propriétaire me répond : "C'est chez moi, je fais ce que je veux'.

"C'est d'un incivisme absolu"

Pour le médecin il est évident que cela n'est pas le cas : "Non madame, vous ne faites pas ce que vous voulez, vous avez une responsabilité sociale en tant qu'employeur." Le plus insupportable selon lui, "c'est de se dire que les chaines de transmission se constituent de cette manière là. C'est d'un égoïsme irresponsable, insupportable. C'est d'un incivisme absolu."

Le médecin rappelle donc l'importance du confinement. "Les rassemblements ne doivent pas avoir lieu, il faut rester chez soi pour rompre la chaîne de transmission du virus." Il met également en garde contre les conséquences d'un non respect des consignes. "Il faut de la discipline, il faut rester à la maison, rompre la chaîne. Si on sature les capacités de soin c'est là où on a une mortalité importante."