En cette période de crise sanitaire du Covid-19, les cervicales et le cou sont mis à rude d'épreuve. Les journées passées sur l'ordinateur en télétravail dans de mauvaises postures accentuent les douleurs. Le stress et l'angoisse peuvent également causer plus de tensions musculaires dans ces parties du corps. Selon le docteur Jimmy Mohamed, consultant santé d'Europe 1, "tout commence au moment du coucher". Positions, oreillers, temps de sommeil : il donne des clés pour prendre soin de son cou et de ses cervicales.
Positions et choix de l'oreiller
"Tout commence au moment de votre coucher. La pire des positions pour votre cou, c'est de dormir sur le ventre, puisque quand vous dormez sur le ventre, vous ne respectez pas ce qu'on appelle la courbure physiologique de votre colonne vertébrale. Contrairement aux idées reçues, la colonne vertébrale n'est pas droite comme un "i", mais plutôt courbée comme un "s". Lorsqu'on dort sur le ventre, notre tête est tournée à droite et à gauche pour respirer. La colonne est donc déformée et cela peut intensifier les douleurs. Les bonnes positions à adopter sont un sommeil sur le dos ou sur le côté.
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Autre critère pour un bon sommeil, souvent négligé : l'oreiller. Deux astuces à prendre en compte. La première c'est de choisir un oreiller de qualité, de préférence en plume. Attention, avec le temps, les plumes peuvent s'affaisser. Sinon, il peut être utile d'investir dans un oreiller à mémoire de forme. Ils sont un peu plus physiologiques. Ces deux catégories d'oreiller permettent à la tête de s'enfoncer dans le coussin de façon naturelle. Il faut également être vigilant quant à la position de l'oreiller dans le lit : trop haut peut entraîner une position de la tête peu naturelle, trop pliée. Résultat : si vous dormez sur le côté, vous aurez mal au cou. L'idéal est de le mettre un peu plus bas, au niveau des cervicales.
L'importance d'un sommeil serein
Mais les douleurs ne sont pas qu'une question de position. Le sommeil a un impact sur vos douleurs musculo-squelettiques. Une étude, qui a suivi 4.000 hommes et femmes, révèle que les personnes ayant déjà des problèmes de sommeil (insomnie, réveil précoce, sommeil non-réparateur) souffraient également de problèmes musculo-squelettiques. Un sommeil serein permet un relâchement musculaire. Or, une nuit fragmentée ne permet pas la période de récupération nécessaire. Un cercle vicieux se met alors en place : un mauvais sommeil entraîne des douleurs, les douleurs perturbent le sommeil.
D'autant plus qu'on sait que les personnes en manque de sommeil ont une perturbation du traitement de la douleur : ces dernières sont exacerbées lorsque vous êtes en dette de sommeil. Pour prendre soin de soi et être en bonne santé cela commence par une bonne nuit de sommeil."