Cigarettes électroniques : vapoter des liquides imitant les effets du cannabis est particulièrement mauvais pour la santé
De plus en plus de jeunes cèdent à l'idée de consommer des liquides de synthèse imitant le cannabis dans leur cigarette électronique. Ces liquides sont pourtant interdits à la vente, mais ils sont particulièrement présents sur les réseaux sociaux. Problème, leurs effets sur la santé sont particulièrement néfastes.
La cigarette électronique connait le succès auprès des Français. Mais certains liquides de synthèse à mettre dans ces petites machines, imitent les effets du cannabis deviennent de plus en plus populaires en France, malgré leur interdiction à la vente. Pourtant, sur les réseaux sociaux, les annonces pour se procurer ces produits illégaux sont nombreuses.
Un "effet qui fait décoller"...
Dans un avis publié cette semaine, l'Agence nationale de sécurité du médicament alerte. La consommation de ces substances est encore plus risquée qu'on ne le pense. Parmi ces substances, l'une d'elles a un nom particulièrement évocateur : PTC, pour pète ton crâne. Mais ça n'a pas empêché Jean-Baptiste, aujourd'hui étudiant, de s'y essayer lorsqu'il était encore lycéen.
"J'ai commencé à fumer un peu de PTC en première. L'effet te fait décoller, très très rapidement, c'est surtout ça" qui est impressionnant, confie-t-il au micro d'Europe 1. "C'est vrai que je le voyais comme quelque chose de beaucoup moins nocif" qu'un joint par exemple, poursuit-il.
... Mais néfaste pour la santé
Du moins, c'est ce que peuvent penser les jeunes, à cause notamment des réseaux sociaux qui adoucissent l'image de ces stupéfiants, car consommés par vapotage. Pourtant, les effets néfastes sur la santé sont bien là. "Ça peut provoquer des complications qui sont essentiellement neuropsychiatriques, des convulsions, des pertes de connaissance, des épisodes délirants avec hallucination", insiste Agnès Laforest Bruneaux, de l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé).
"On peut aussi avoir des idées suicidaires ou encore des troubles cardiovasculaires qui peuvent mener à des hospitalisations", ajoute-t-elle. L'Agence précise que sur les 130 cas d'effets indésirables déclarés auprès des centres d'addicts aux vigilances, la moitié concerne des mineurs.