Un rendez-vous médical à prendre ? Il suffit maintenant d'attraper son smartphone et en quelques clics, c'est chose faite. C'est ainsi que l'a imaginé puis réalisé le président et fondateur de Doctolib, Stanislas Niox-Chateau. Il était au micro d'Elisabeth Assayag et Emmanuel Duteil dans l'émission "La France Bouge", sur Europe 1, pour expliquer comment Doctolib s'est imposé comme un acteur incontournable pendant la pandémie de Covid-19.
Dix fois plus de patients utilisent la téléconsultation
La plateforme Doctolib sert de support pour la téléconsultation. Cette dernière a été forte pendant les deux confinements. "La téléconsultation est poussée par le ministère depuis 2018. Elle est remboursée au même titre qu'une consultation en présentiel depuis deux ans. Mais dans les dix-huit premiers mois suivant sa mise en place, elle n'a pas décollé. Or, au moment du confinement, il y a eu une généralisation de la téléconsultation : dix fois plus de professionnels de santé l'utilisent, dix fois plus de patients l'utilisent", explique Stanislas Niox-Chateau.
Et pour preuve, le patron de Dotolib avance qu'il y a eu "six millions et demi de téléconsultations ces huit derniers mois. Elle représenterait 15% à 20% de l'activité des professionnels qui l'utilisent". Le nombre de téléconsultations a largement augmenté donc puisqu'il y a eu, pour toute l'année 2019, seulement 100.000 téléconsultations. Pour lui, lors des premiers mois de la mise en place, les professionnels de santé étaient "trop frileux" vis-à-vis de la téléconsultation. C'est ce qui explique un succès sur fond de crise sanitaire.
Acteur incontournable pour les centres de dépistage du Covid-19
Ajouté à la téléconsultation, Doctolib est un véritable acteur dans la stratégie des tests, mise en place par le gouvernement cet été, pour essayer de contrôler le coronavirus. Beaucoup de files d'attente que l'on voit devant les laboratoires proviennent finalement de rendez-vous pris sur Doctolib. "Pour aider le gouvernement et l'ensemble des laboratoires à organiser des tests, on a été en partenariat avec les plus grands laboratoires français", détaille Stanislas Niox-Chateau, "un tiers des tests passent par internet soit sur les sites des laboratoires, soit sur Doctolib mais toujours par notre technologie".
De manière générale, Stanislas Niox-Chateau relève que les Français se sont beaucoup plus soignés pendant ce second confinement par rapport au premier. Le patron de Doctolib parle d'un "effondrement des consultations" lors du premier confinement avec "66% d'activités médicales en moins et une division par deux des consultations dans les cabinets de médecins généralistes".
"Heureusement, dans ce deuxième confinement, le ministère, les syndicats, les ordres et nous, avons communiqué largement sur le fait de continuer à consulter normalement son professionnel de santé. On a vu quatre ou cinq jours d'instabilités, au moment des annonces d'Emmanuel Macron, avec des annulations de prévues. Et finalement, l'activité s'est maintenue comme à la normale", se félicite-t-il.