Chaque week-end de l’été, dans le magazine de la santé, Europe 1 s’intéresse aux petits bobos des vacances. Au menu cette semaine : comment faire face aux coups de soleil ? Comment les éviter et, si la brûlure survient, comment la soulager ?
C’est quoi un coup de soleil ?
Pour lutter efficacement contre un coup de soleil, autant savoir ce que c’est, médicalement parlant. "C‘est l’équivalent d’une brûlure quand c’est au premier degré. Vous avez la couche superficielle de la peau, qui s’appelle l’épiderme, qui brûle", explique le docteur Jimmy Mohamed, chroniqueur à Europe 1 et auteur de En attendant le docteur. "Lorsque vous mettez de l’eau bouillante sur la main, eh bien le soleil agit de la même façon. On a tendance à sous-estimer un coup de soleil ", prévient le médecin.
Et comment être sûr qu’on a bien un coup de soleil ? "On le reconnait de façon assez simple : ça fait mal au bout de quelques heures et lorsqu’on appuie sur la peau avec son doigt, ça devient tout blanc et puis ça se recolore. C’est ça un coup de soleil", poursuit Jimmy Mohamed.
Comment prévenir les coups de soleil ?
"Quand il y a beaucoup de soleil, on crème beaucoup les enfants, on privilégie les tee-shirts manche longue. Je me couvre de Biafine, j’en mets parfois avant l’exposition au soleil sur les zones sensibles", raconte un vacancier à Europe 1.
"C’est une très mauvaise idée de mettre de la Biafine avant", répond d’emblée Jimmy Mohamed. "Ça va avoir un effet loupe, donc vous risquez un coup de soleil avec de la Biafine. La graisse à traire, l’huile d’olive, tout ça, pour brûler, c’est tout ce qu’il faut faire".
Pour prévenir les coups de soleil, les méthodes sont simples : crèmes solaires et ombre. "Un enfant sur la plage en couche-culotte ou tout nu, c’est mignon, c’est super pour la photo. Mais moi, ça m’exaspère", s’agace Jimmy Mohamed. "On met donc des manches longues quoi qu’il arrive, on évite de s’exposer aux heures les plus chaudes. Et puis on met de la crème avant d’aller dans l’eau, mais aussi après. Toutes les 30 minutes ou toutes les heures, on remet de la crème.
Le docteur tient aussi à battre en brèche une idée reçue. "J’entends souvent dire : ‘maintenant que j’ai pris un coup de soleil, je peux y aller, c’est parti’ bah non, au contraire. On peut continuer de se brûler et il faut bien s’hydrater, rester à l’ombre, et appliquer de la crème", insiste Jimmy Mohamed.
Que faire après un coup de soleil ?
"Sous la douche, je mets de l’huile d’olive et ça soulage un petit peu. Sinon j’utilise de l’aloe vera. Je coupe la plante en deux, je l’ouvre et je l’applique sur ma peau en frottant avec. Le lendemain, je n’ai plus de coup de soleil", témoigne une vacancière. "Je me rafraîchis avec de l’eau froide. Parce que déjà ça fait une sensation de fraîcheur sur la peau et ça permet de contenir un peu l’étendue du coup de soleil. Et après je me mets à l’ombre et j’applique des crèmes pour calmer les coups de soleil", raconte une autre.
"La Biafine a des vertus apaisantes, de la même façon que l’aloe-vera. Lorsqu’on est à l’étranger, on peut être un peu pris de court et l’aloe-vera ça existe partout dans le monde. On l’applique, ça a de vraies vertus contre les brûlures", valide Jimmy Mohamed. En cas de brûlure plus sévère, il faut éviter de percer les petites bulles, il faut bien les désinfecter car le risque est infectieux. Donc on désinfecte avec un antiseptique, et derrière il faut mettre un pansement gras, occlusif - on évite de laisser respirer - et ça va durer dix à quinze jours avant de cicatriser, donc ça risque d’être assez long."
Le médecin alerte plus précisément sur les risques pour les enfants. "Le risque derrière, c’est d’avoir un coup de chaleur et une insolation. Donc on surveille la température. On ne doit pas avoir de fièvre quand on prend un coup de soleil. Si ça augmente, il faut se rendre aux urgences, car il y a un vrai danger", prévient-il. "L’enfant peut faire des malaises, de la tachycardie, donc il peut avoir besoin d’être hospitalisé pendant quelques heures sous surveillance. Et plus un enfant à de coups de soleil, plus il risque de développer un cancer cutané à l’âge adulte."