C'est une pathologie qui touche principalement les fumeurs ou les anciens fumeurs. La BPCO, ou broncho-pneumopathie chronique obstructive, est une "maladie respiratoire chronique définie par une obstruction permanente et progressive des voies aériennes", explique la Haute autorité de santé, ce qui la différencie d'une bronchite classique non-récurrente. En France, pas moins de 3,5 millions de personnes sont touchées, et le nombre de victimes chez les femmes augmentent de 2% par an sur vingt ans. Dans le monde, la BPCO pourrait devenir la 3ème cause de mortalité dans le monde. À l'occasion de la Journée mondiale de la BPCO, mercredi, Europe1.fr se penche sur les cinq traitements qui existent pour améliorer la qualité de vie avec cette pathologie.
Arrêter de fumer
Même si l’on ne peut pas guérir de la BPCO, le premier moyen de freiner l’aggravation des symptômes est d’arrêter de fumer si tel est le cas. Le tabagisme est en effet à l’origine de 90% des BPCO, en entraînant une grande production de mucus qui favorise les infections bronchiques.
Se faire vacciner
Chez les plus âgés particulièrement mais pour toutes les personnes à risque en général, la vaccination antigrippale annuelle est un passage obligé pour éviter d’empirer la maladie et amenuiser encore plus les capacités respiratoires. Tous les cinq ans, il faut aussi réaliser un vaccin antipneumococcique afin de ne pas aggraver les exacerbations de la BPCO, lorsque les symptômes deviennent plus importants et gênants.
Prendre des bronchodilatateurs
Afin de faciliter la dilatation des bronches et une meilleure oxygénation, il convient d’utiliser des bronchodilatateurs de courte durée prescrits par des médecins et des spécialistes. Dans des cas plus graves (les symptômes de la maladie s’étalent du stade 1 au stade 4), les bronchodilatateurs de longue durée sont nécessaires.
Avoir recours aux antibiotiques
Au-delà des bronchodilatateurs, les antibiotiques peuvent être utiles en cas de BPCO. "Les preuves actuelles montrent que les antibiotiques réduisent les échecs thérapeutiques chez les patients hospitalisés pour le traitement d'une exacerbation de BPCO", explique le site Cochrane, réseau international de chercheurs. Mais là aussi, la consultation chez un médecin s’impose.
Utiliser la kinésithérapie respiratoire
A priori, la kinésithérapie a un lien plutôt éloigné avec la bronchite chronique. Mais elle permet en réalité de bien traiter l’encombrement bronchique permanent en améliorant la "gestion du déconditionnement physique, des éventuelles perturbations de l’hématose et des atteintes musculo-squelettiques", d’après un article de La Lettre du pneumologue de mai-juin 2010.
Dès les premiers symptômes (toux, crachats, essoufflement à l’effort), une consultation chez le médecin s’impose, surtout après 40 ans.