Si le printemps est souvent associé avec l'arrivée des beaux jours, il peut également s'accompagner de mauvaises surprises. Parmi elles, l'angine, qui se caractérise par un "mal de gorge qui est fréquent", explique le docteur Gérald Kierzek sur Europe 1. "C'est soit les deux amygdales qu'on a sur le côté de la gorge, soit le pharynx et c'est ce qu'on appelle la pharyngite. Ça picote, ça provoque une douleur, il y a une difficulté à avaler. Dans 80% à 90% des cas, cette angine est virale et dans 10% des cas, elle est bactérienne."
L'angine s'accompagne de fièvre. Dans le cas d'une angine virale, "ça commence parfois par le nez qui coule et puis ça va descendre un peu sur la gorge". Le tout s'accompagne d'une fièvre "mais qui est généralement modérée". "Quand l'angine est bactérienne, c'est plus embêtant. Il y a un peu plus de fièvre et cette angine bactérienne, il va falloir en faire le diagnostic pour la traiter", prévient le docteur.
Ne pas confondre angine et allergies. Mais attention toutefois. Mal de gorge ne veut pas forcément dire angine, cela "peut être une cause irritative". "Il y a une cause principale de cette irritation locale au printemps, c'est l'allergie. Il n'y a pas de fièvre, il y a d'autres symptômes comme la conjonctivite, il y a le nez qui gratte un peu, on va se mettre à éternuer. Ces facteurs irritatifs, ce sont les allergènes mais c'est aussi l'air sec, la pollution", précise Gérald Kierzek.
Ne pas passer à côté d'une angine. Et si c'est bien une angine, qui plus est bactérienne, il ne faut surtout pas passer à côté, "en particulier dans le cas d'une angine à streptocoque". Le streptocoque "est une bactérie qui est non seulement méchante pour la gorge mais qui va pouvoir disséminer dans l'organisme", avertit le docteur Kierzek.
Attention à l'automédication. Pour la diagnostiquer, rien de plus simple : "Votre médecin va faire un test diagnostic rapide. Au cabinet, il va pouvoir aller gratter le fond de la gorge avec une espèce de coton-tige, faire une analyse et en cinq minutes vous avez le résultat. Si c'est un streptocoque, il faut des antibiotiques. Si ce n'en est pas un, il n'y a pas besoin d'antibiotiques." En conclusion, le docteur tient à mettre en garde contre l'automédication avec des anti-inflammatoires, qui "peuvent faire du bien, mais aussi du mal et notamment faire flamber une infection".