Pendant le confinement, impossible de se rendre chez son dentiste, son ophtalmologiste ou encore son kinésithérapeute. Pourtant, certains malades ont besoin d'un suivi, alerte Pascale Matthieu, présidente de l'ordre des kinésithérapeute qui appelle le gouvernement à leur permettre de recourir à la télémédecine, au micro d'Europe 1. Une demande à laquelle Olivier Véran, le ministre de la Santé, devrait accéder la semaine prochaine.
Dans le contexte de confinement, on a une grande difficulté, c'est que des patients ne vont pas arrêter d'être malades, surtout les plus fragiles d'entre eux", s'inquiète Pascale Matthieu, évoquant notamment les personnes souffrant de sclérose en plaque, de la maladie de Parkisnon ou qui ont été victimes d'accidents vasculaires cérébraux, "pour qui la kinésithérapie est essentielle".
"Différer les soins peut poser de gros problèmes"
"Au début, quand on avait à l'idée que ça ne serait que quinze jours de confinement, évidemment, il était tout à fait possible d'attendre deux semaines. Mais maintenant, ça devient un besoin urgent pour la plupart d'entre eux", ajoute-t-elle, citant également les personnes atteintes de pathologies chroniques.
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"Vous avez des patients qui sont très imites en matière de maintien de l'autonomie et c'est grâce aux mouvements et exercices qu'ils font, contrôlés par le kinésithérapeute, qu'ils arrivent à rester dans une bonne condition", précise-t-elle encore avant de conclure que "le fait de différer les soins plus longtemps peut poser de gros problèmes à certains d'entre eux".