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Jean-Gabriel Bourgeois, édité par Rémi Duchemin , modifié à
Après Pfizer et Moderna, un troisième candidat dans la course au vaccin s’est signalé lundi. Le laboratoire britannique AstraZeneca, allié à l'université d'Oxford, a annoncé que son produit était efficace à 70%, et même totalement contre la survenue de forme grave de Covid-19. Le président d'AstraZeneca France, Olivier Nataf, défend ces résultats sur Europe 1.

Nul doute qu’Emmanuel Macron, mardi soir à 20 heures, évoquera la question des vaccins contre le coronavirus. Car au-delà du déconfinement, c’est bien grâce à ces précieuses doses que la France et le monde éviteront une troisième vague de l’épidémie. Lundi, l'annonce a été faite d'un nouveau vaccin aux résultats encourageants, celui du laboratoire britannique AstraZeneca et l'université d'Oxford. Il utilise une technologie plus traditionnelle que les produits de Pfizer et de Moderna, ce qui le rend moins coûteux et plus facile à stocker.

Son taux d'efficacité, en revanche, est plus faible : 70%. Mais le président d'AstraZeneca France explique que ce chiffre est une moyenne des résultats des essais cliniques. Cela peut donc augmenter. "Notre vaccin a démontré une efficacité allant jusqu’à 90% selon deux schémas posologiques", précise Olivier Nataf. "D’abord un schéma qui commence par une demi-dose puis un mois après une dose, et ça, ça donne une efficacité de 90% chez les participants. Et un autre schéma, qui a montré, avec une dose et une autre dose, une efficacité à 62%. Donc une analyse combinée montre une efficacité de 70%."

"Nous avons décidé de le mettre à disposition à prix coûtant"

Mais c’est sur un autre résultat qu’Olivier Nataf tient à s’appuyer. "L’autre élément, c’est que l’on constate 100% de protection contre la survenue des formes graves de maladie et d’hospitalisation. Aucune hospitalisation et aucun cas grave de maladie n’a été signalé chez les participants ayant reçu le vaccin", indique le président d’AstraZeneca France.

Reste la question de la date de commercialisation et du prix. Sur le premier point, Olivier Nataf ne peut guère se montrer précis. "Donc très rapidement, nous devons continuer à avancer, avec des évaluations par les autorités sanitaires, afin que ces vaccins soient disponibles à la population", explique-t-il. L’homme est plus explicite sur le second point, crucial évidemment. "Nous avons décidé de le mettre à disposition à prix coûtant, c’est-à-dire le prix que nous coûte la production. On a parlé d’environ 2,5 euros la dose", annonce Olivier Nataf.