Après les annonces de Jean Castex, 42 départements sont désormais classés rouge, zone de circulation active du virus. Parmi eux, la Gironde. À Bordeaux, un à deux patients sont quotidiennement admis en réanimation au CHU, tandis qu'une nette augmentation des cas graves de coronavirus est enregistrée. Une vingtaine de malades sont actuellement soignés pour des détresses respiratoires sévères. Si les chiffres sont mauvais, l'équipe médicale est mieux préparée.
De nouvelles méthodes
Le docteur Maxime Poteau explique que de nouvelles méthodes de traitement ont été mises en place pour traiter ces patients depuis la première vague. "D'autres supports ventilatoires que sont l'oxygénothérapie nasale à haut débit, en quelques sortes des lunettes à oxygène qui apportent un débit d'oxygène très élevé, associé à une ventilation non invasive". Une solution qui a permis dans quelques cas de retarder l'intubation relate le médecin. "Ça reste une proportion faible mais ce n'est absolument pas anodin lorsque l'on sait que le patient, une fois intubé, passe en moyenne 21 jours en réanimation", rappelle-t-il. Dans le cas du coronavirus, il faut aussi surveiller la gazométrie artérielle, également appelée les gaz du sang.
Face à cette reprise de l'épidémie, l'équipe de réanimation est sur le pied de guerre, mais mieux armée. Morgane, infirmière, le souligne "on n'est plus en manque de masques ou de blouses".
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120 salariés du CHU testés "positif"
Pour autant, toutes les difficultés n'ont pas disparu. "Ce qui est compliqué - on travaille en douze heures - c'est la tenue de protection. Il fait chaud, ça nous rajoute des couches de tissu en plus. Le masque nous cause des difficultés pour respirer. Et c'est toute la journée non-stop. En plus, "il faut aussi qu'on fasse attention entre nous quand on se croise à garder les gestes barrières".
Des précautions d'autant plus importantes que 120 salariés du CHU ont été testés "positif" au coronavirus ces derniers jours.