Se dirige-t-on vers une deuxième vague de l'épidémie de coronavirus ? C'est la crainte de tous les médecins en France. Pour tenter d'endiguer la remontée des cas de Covid-19 sur le territoire, les mesures sanitaires s'amplifient et se multiplient. Depuis lundi matin, il est par exemple obligatoire de porter un masque dans plusieurs zones très fréquentées de Paris. Pour autant, le virus circule toujours : le nombre de personnes diagnostiquées positives au Covid-19 en métropole a augmenté de plus de 30% en une semaine. Forcément, cela déteint dans les hôpitaux, comme à l'hôpital Lariboisière, à Paris, où Europe 1 s'est rendue.
Les admissions en réanimation reprennent timidement
Au service réanimation cet établissement du nord de la capitale, les admissions ont repris timidement. Alors qu'il n'avait plus vu de patients atteints par le Covid-19, le professeur Étienne Gayat voit à nouveau des malades dans un état grave arriver. "On a reçu un total de cinq patients à l’hôpital Lariboisière, et cinq ou six dans les secteurs de médecine", explique-t-il au micro d'Europe 1. Il y a quelques mois, le service de réanimation pouvait accueillir "jusqu'à cinquante patients et plus de cent dans les secteurs de médecine".
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Des patients (un peu) plus jeunes qu'en mars
Le nombre de malades dans un état grave reste donc inférieur comparé au pic de l'épidémie. Pourtant, les entrées en réanimation reprennent depuis deux à trois semaines. Avec une différence notable : l'âge moyen des patients a baissé.
"Lors de la première vague, la majorité des patients avait plus de 60 ans. Aujourd'hui, on observe une proportion un peu plus importante de personnes de moins de 60 ans, mais on est quand même sur des groupes de population adulte, au-delà de 40 ans la plupart du temps", développe Étienne Gayat au micro d'Europe 1.
Malgré cette recrudescence, un point positif reste à tirer de la situation : les patients de l'été admis en réanimation à Lariboisière sont restés plutôt moins longtemps. En moyenne, ils n'ont été admis que quelques jours et sans recours à la ventilation artificielle. Ce progrès s'expliquerait notamment grâce à l’amélioration des effets de certains traitements comme les corticoïdes.