Parmi les territoires les plus touchés par l'épidémie de coronavirus, le département de l’Eure-et-Loir a lancé samedi une "frappe vaccinale", soit une opération de dernière minute décidée jeudi soir pour vacciner le maximum de personnes âgées de plus de 75 ans, souvent bloquées dans des communes rurales. Un centre de vaccination éphémère a notamment été monté en 48 heures à Nogent-le-Rotrou. Et à l'intérieur de ce dernier, on y a vacciné toute la journée de samedi grâce à des doses données par le gouvernement, mais aussi par les départements voisins épargnés par le virus.
Le bourdonnement s'est amplifié tout au long de la journée, avec une foule de cannes, de têtes blanches et de sourires. "On ne s’attendait pas à voir autant de monde dehors, autant de monde à l’extérieur... C’est extraordinaire", se réjouit Martine. Pourtant, comme ses collègues de la mairie, elle avait préparé cette journée, en appelant les administrés un par un, notamment ceux qui restaient désespérément sur liste d’attente, sans trouver de rendez-vous de vaccination.
"C’est un miracle", confie, amusée, Jeanine, qui vient de se faire piquer. "On essayait, mais on nous disait 'rappelez dans un mois', raconte-t-elle à Europe 1. "Là, on m’a dit 'Il n'y a plus rien pour le mois de mars."
Objectif : vacciner 800 personnes dans le centre éphémère
3.500 doses ont maintenant été livrées à tout le département. Dans le gymnase de Nogent-le-Rotrou réquisitionné, sont disposées 10 tentes encore froissées, pour un parcours sinueux tracé à la hâte, de l’entrée à l’injection. Au programme : un rendez-vous donné toutes les 2 minutes.
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Ce centre éphémère de Nogent-le-Rotrou n’a été installé que pour une journée, et pour vacciner 800 personnes. Un moyen de rattraper le retard pris sur l’épidémie, se réjouit Françoise Souliman, la préfète d’Eure-et-Loir. "C’est un soulagement parce qu'il y a 900 cas pour 100.000 habitants ,c’est-à-dire un taux d’incidence explosif". Et dimanche soir, 85% des plus de 75 ans du Perche auront reçu la première dose du vaccin.