Plus besoin d’aller jusqu’au laboratoire pour savoir si l’on est positif au coronavirus. Depuis lundi matin, des kits d’autotests sont disponibles dans les pharmacies. Mais si les conditions d’accès aux tests sont facilitées, ce n’est pas pour les utiliser n’importe quand et n'importe comment. Ces autotests font partie d’une véritable stratégie, comme l’explique le président de l'Union des syndicats de pharmacies d'officine, Gilles Bonnefond, vendredi sur Europe 1.
Des tests utilisés pour la prévention
Les autotests ne sont pas destinés à être utilisés dans toutes les situations. C’est la mise en garde de Gilles Bonnefond, lundi matin sur Europe 1. Le président de l'Union des syndicats de pharmacies d'officine explique que ces tests ne doivent pas être utilisés si l’on est symptomatiques ou cas contact. Dans ces deux cas, "il faut absolument faire un test antigénique ou un test PCR en laboratoire", martèle-t-il.
Mais alors pourquoi avoir autorisé la vente d’autotests ? Il s’agit plutôt de prévention. Dans les écoles par exemple. Il va être possible de faire des dépistages massifs avec des enfants qui font faire leur propre test, encadré par des médecins et infirmiers scolaires. "Quand vous avez 900 gamins, c'est bien qu'il fasse de l’auto-prélèvement parce que faire 900 prélèvements d'un coup en une matinée, ce n'est pas possible", explique Gilles Bonnefond.
Si le test est mal fait, il y a un risque de faux positif
Autre utilisation de l’autotest : pour les professions en contact avec des personnes à risque. Ces tests visent ceux qui travaillent auprès de plus âgés et des handicapés. "Ils vont devoir faire deux tests par semaine. La fourniture de ces tests sera gratuite pour ces personnes sur présentation de la pièce d'identité et de leur contrat de travail auprès des personnes âgées ou handicapées", décrit le président de l'Union des syndicats de pharmacies d'officine.
Enfin ces tests sont tout de même accessibles à tous en pharmacie. Le gouvernement a décidé de plafonner leurs prix à 6 euros, puis 5,20 euros à partir du mois de mai. Une dernière recommandation est importante selon Gilles Bonnefond : "Il faut enfoncer l'écouvillon aux moins de 3 centimètres dans le nez et parcourir toute la surface de la muqueuse nasale". Si le test est mal fait, il y a un risque de faux positif. Qui pourrait mettre en péril cette nouvelle stratégie.