Dans certains lieux de dépistage, on enregistre jusqu'à trois fois plus de fréquentation. Depuis mercredi, le controversé pass sanitaire est nécessaire pour rentrer dans tous les lieux de loisirs et de culture de plus de 50 personnes. Il faut donc justifier soit d'une vaccination, d'une preuve de contamination et de guérison datant de moins de 6 mois, ou enfin d'un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48 heures. Certaines personnes n'ayant pas encore été vaccinées ou ne désirant pas le faire multiplient donc les tests antigéniques, les plus rapides, comme dans cette pharmacie parisienne, où Europe 1 s'est rendue.
"C'est Négatif !" Sophie, 22 ans, vient de récupérer son sésame au comptoir de la pharmacie : le résultat du test Covid délivré par la pharmacienne, indispensable pour aller danser en boîte de nuit. "Demain j'ai une soirée et on me demande un pass sanitaire... J'ai fait ma deuxième dose il y a deux jours, et il faut attendre une semaine pour que le pass soit activé", explique-t-elle.
"On en a fait beaucoup"
Entre deux prélèvements, Sonia, la pharmacienne tente de décrocher au téléphone. Et confirme à Europe 1 la ruée des clients. "Il y a des personnes qui demandent à quelle heure on ferme, pour venir encore en faire, pour aller au cinéma, au théâtre, prendre l'avion."
Ces derniers jours, quotidiennement "on en a fait beaucoup... énormément", poursuit-elle. "J'ai même fait deux boites complètes, donc je dirais une cinquantaine, contre une quinzaine habituellement."
"On profite du système français"
Julie est la 51e. Elle s'installe en tenue de sport sur une chaise de l'arrière-boutique. Comme le test n'est valable que 48 heures, c'est un nouveau rituel pour cette coach en salle. "En une semaine, j'ai du faire trois tests", indique-t-elle, "car maintenant, on est obligés, pour pouvoir coacher ou même s'entrainer, d'avoir un pass sanitaire ou un test antigénique."
"Je ne suis pas vaccinée, et pour le moment, je ne me sens pas du tout de le faire", précise Julie. Et d'assumer : "Pour le moment, on profite du système français qui permet de se faire tester gratuitement." Une gratuité qui s'arrêtera à l'automne. Julie attendra donc d'être au pied du mur pour réfléchir à l'option vaccination.