Vendredi, Adriano Trevisan, un maçon retraité italien de 78 ans, était le premier Européen à mourir après avoir contracté le coronavirus chinois. Samedi, la mort d'un second patient italien a été annoncée par les autorités. Ces décès posent de nouvelles questions sur la propagation du virus sur le continent, mais aussi à l'échelle mondiale. Europe 1 fait le point.
>> A LIRE AUSSI - Coronavirus en France : que faire si l'on pense avoir des symptômes ?
Cinq cas détectés en Italie, les espaces publics fermés
Jusqu'ici, les cas de coronavirus en Italie ont tous été recensés dans le nord du pays. Hospitalisé depuis une dizaine de jours, Adriano Trevisan était l'un des deux cas détectés en Vénétie. Cinq médecins et dix autres personnes ont également été identifiés comme porteurs du nouveau coronavirus en Lombardie. Au total, une trentaine de cas ont été détectés en Italie, pays d'Europe le plus touché par l'épidémie.
Les autorités ont décidé de fermer les espaces publics et d'annuler des événements sportifs et religieux dans onze villes. Le premier foyer d'infection a été identifié comme étant la ville de Codogno en Lombardie. Dans cette zone située à environ 60 km au sud-est de Milan, plus de 50.000 personnes ont été placées en semi-confinement à domicile. Le responsable de la santé en Lombardie, Julio Galera, a invité la population des villes de Codogno, de Castiglione D'adda et de Casapusterlengo à "rester chez elles par mesure de précaution". Le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, a quant à lui assuré que "tout [était] sous contrôle", soulignant que le gouvernement maintenait un "très haut niveau de protection".
L'épidémie ralentit en Chine, l'OMS tire la sonnette d'alarme
Au même moment, en Chine, le chiffre quotidien des nouveaux cas de contamination est en baisse avec 397 cas annoncés samedi par la Commission nationale de la santé, contre près de 900 vendredi. Les nouveaux décès dus au virus sont au nombre de 109 ce qui porte le total national à 2.345 décès. Il y en avait eu 118 la veille. Le nombre des contaminations sur l'ensemble de la Chine continentale, hors Hong Kong et Macao, est de plus de 76.000.
Le patron de l'Organisation mondiale de la santé, l'Ethiopien Tedros Adhanom, a tiré la sonnette d'alarme vendredi à Genève : "Au moment où nous parlons, nous sommes encore dans une phase où il est possible de contenir l'épidémie". Mais la "fenêtre de tir se rétrécit", a-t-il averti, déplorant le manque de soutien financier international. L’OMS s’inquiète car certains nouveaux cas sont atypiques : les personnes infectées n’auraient eu aucun lien récent avec la Chine et aucun contact avec d’autres malades.
Les foyers de la maladie continuent d'essaimer : les premiers cas ont été repérés au Liban, en Israël et on déplore désormais quatre morts en Iran.