Au retour des vacances, de plus en plus de Français s'inquiètent : et s'ils avaient été contaminés ces derniers jours par une personne porteuse du coronavirus ? Pour ne plus avoir de doute, le seul moyen est de faire un dépistage. Résultat : de plus en plus de monde passe par les laboratoires. Invité de la matinale d'Europe 1, François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes, est revenu sur cette situation. Si les vacances ont pu inquiéter les Français, il y a une "nouvelle demande" explique le biologiste. "Les chefs d’entreprises pour rassurer les salariés qui retournent au travail, et pour sécuriser l’emploi, de façon à ne pas avoir de quarantaine qui soit décidée", affirme François Blanchecotte.
Des équipes "en ambulatoire"
Il est aujourd'hui possible de se faire dépister sans problème particulier dans l'organisation des tests, explique le biologiste au micro d'Europe 1. "Maintenant, si une décision de contrôler les gens au niveau des étudiants par exemple est prise, c'est quelque chose qui demanderait une organisation particulière", prévient François Blanchecotte.
Ainsi, plusieurs équipes "en ambulatoire" vont être déployées dans les grandes villes étudiantes de France. "Ce seront des équipes mobiles simples composées de deux personnes avec tout le matériel nécessaire. Il suffira qu'on soit à un endroit avec une 4G pour pouvoir enregistrer les dossiers administratifs", explique François Blanchecotte. "Dans les villes, nous sommes pour l'instant autour d'un certain nombre d'endroits où se retrouvent les jeunes. C'est de l'ordre de cinq à dix par agglomération, on a donc des possibilités".
Tester les étudiants "lors des inscriptions universitaires"
De là à aller tester directement sur les campus ? "C'est différent si on doit développer les tests au niveau des universités", répond le président du Syndicat des biologistes. "Parce qu'il faut avoir une rentrée universitaire contrôlable avec la possibilité de faire des tests au départ, lors des inscriptions universitaires", explique-t-il. Invitée d'Europe 1 en début de semaine, l'épidémiologiste Catherine Hill appréhendait la politique de dépistage de manière totalement différente, affirmant que "tester les jeunes" était une "erreur."