Le gouvernement et les autorités sanitaires comptent sur ces opérations pour améliorer la stratégie "tester-alerter-protéger" face à l'épidémie de coronavirus. Jeudi, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé que des dépistages de masse seraient menés dans quatre métropoles avant et après Noël, au Havre, à Charleville-Mézières, puis à Roubaix et Saint-Etienne. Dans les colonnes du Journal du dimanche, le maire du Havre et ancien Premier ministre Édouard Philippe détaille l'organisation de l'opération qui commence lundi dans sa ville.
"L'idée est de proposer aux 270.000 habitants des 54 communes de la communauté urbaine du Havre de venir se faire tester, sans rendez-vous et gratuitement, avec un résultat dans la demi-heure", explique l'ancien LR. L'opération aura lieu dans plus de "50 sites différents", dont 20 centres "conçus pour accueillir plus de 500 personnes par jour, et même 1.000 pour certains", décrit-il encore.
Les tests seront notamment assurés par des pharmaciens, des médecins, la Croix-Rouge, mais aussi "250 élèves de l'école d'infirmiers", tandis que "des tests seront proposés aux personnels dans tous les établissements scolaires, et à tous les élèves dans quatre lycées".
Surtout des tests antigéniques
La majorité de ces tests, précise Édouard Philippe, seront des tests antigéniques. Des tests PCR seront disponibles dans deux centres.
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Et quel nombre de personnes testées visent les autorités ? "Je ne me fixe pas d'objectif", répond le maire du Havre. "Si on testait 50% de la population, je serais le plus heureux des hommes", ajoute-t-il, avant de reconnaître que "nous serons sans doute en dessous". Mais, conclut-il, "si nous parvenons à dépister un nombre significatif de personnes, nous découvrirons forcément des cas asymptomatiques, des gens positifs alors qu'ils ne le savaient pas. Et ainsi, on évitera des transmissions".