Edouard Philippe a assuré dimanche que la "stratégie mise en œuvre" pour limiter la propagation du coronavirus en outre-mer est "pour l'instant payante" et que l'épidémie y semble pour l'heure "sous contrôle". "Les territoires ultramarins présentent des caractéristiques qui font que leur situation sanitaire est souvent plus fragile que celle qui prévaut dans l'Hexagone", a rappelé le Premier ministre lors d'un point de situation à Matignon.
"C'est la raison pour laquelle nous avons pris des mesures, s'agissant des Outre-mer, très tôt par rapport à la vitesse de circulation du virus", a souligné le Premier ministre, avec l'objectif de "préserver au maximum les territoires et les départements d'outre-mer de l'arrivée et du développement du virus".
Couvre-feu et quarantaines
"Nous avons pris des mesures plus fortes avec des couvre-feux qui ont été imposés, avec des systèmes de quatorzaines, voire de quarantaines qui ont été imposées pour toute personne arrivant sur les îles ou sur le territoire", a insisté le chef du gouvernement. "Nous étions à 171 lits de réanimation sur l'ensemble des territoires d'outre-mer, avant la crise, nous sommes montés aujourd'hui à 310 lits, l'augmentation est considérable", a-t-il encore précisé.
"Nous pouvons dire aujourd'hui avec beaucoup de prudence que cette stratégie est pour l'instant payante" et que "la circulation du virus est faible", a assuré Edouard Philippe. "Je le dis avec beaucoup de prudence et sans que cela ne doive se traduire par un relâchement des efforts, au contraire, mais l'évolution de l'épidémie semble, compte tenu des mesures qui ont été prises et du bon respect de ces mesures, sous contrôle", s'est-il réjoui.