Plus de 600 contaminations et neuf morts : la France reste pour le moment au stade deux sur trois de l'épidémie de coronavirus, qui se propage partout dans le monde. Vendredi soir, le Premier ministre a annoncé la fermeture des écoles dans le Haut-Rhin et l'Oise, deux départements qui où le virus est particulièrement présent. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a aussi annoncé hier soir des mesures sanitaires renforcées, et notamment la mobilisation en vue du déclenchement du "plan blanc" dans les hôpitaux et les cliniques.
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"Nous déconseillons des aujourd'hui les visites auprès des personnes âgées, sauf cas exceptionnel"
Pour l'heure, seuls les hôpitaux et les cliniques de Creil et de Compiègne sont concernés par ce dispositif de crise. Le "plan blanc" permet d'ouvrir des lits, de rappeler du personnel administratif et soignant, ainsi que de déprogrammer les opérations planifiées. Une mesure étendue donc à l'ensemble du territoire pour faire face à l'afflux de malades dans les hôpitaux. Ces patients n'auront plus le droit qu'à un visiteur, qui ne pourra être âgé de moins de 18 ans.
Même mobilisation dans les Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, les EHPAD. Avec un plan bleu "qui permet la mise en œuvre rapide et cohérente des moyens indispensables permettant de faire face efficacement à une crise quelle qu'en soit sa nature", explique l'Agence régionale de santé PACA. Des consignes renforcées ont aussi été formulées par Olivier Véran à propos des visites des proches. "Nous déconseillons des aujourd'hui les visites auprès des personnes âgées qu'elles soient à domicile ou en établissement, sauf cas exceptionnel", a annoncé le ministre de la Santé.
Un encadrement du prix des gels hydroalcooliques
Face à la pénurie de gel hydro-alcoolique, les pharmacies sont désormais autorisées à le fabriquer elles-mêmes. Jusqu'à fin mai, les prix des gels hydroalcooliques, en pleine explosion depuis le début de l'épidémie, seront aussi encadrés, selon un décret du ministre de l'Économie Bruno Le Maire. Les boîtes de 50 ml seront notamment vendues deux euros, et les flacons d'un litre 15 euros. Enfin, les laboratoires d'analyses, en ville, sont autorisés à faire les prélèvements pour les tests de coronavirus. Les échantillons seront ensuite envoyés dans des services spéciaux. En revanche, les tests ne sont plus obligatoires dans les régions où les cas sont trop nombreux... sauf pour les personnes dans un état sévère.