C'est un nuage dans le ciel épidémique français, plus dégagé en ce moment : dans la région Grand Est, les chiffres des contaminations au coronavirus repartent à la hausse depuis une semaine, et en particulier à l'est, en Lorraine, dans les départements de la Meuse et de la Meurthe-et-Moselle, autour de Nancy. Des territoires où une dizaine de clusters ont aussi été identifiés. Mais faut-il s'en inquiéter ?
Sur le papier, les départements de la Meuse et de la Meurthe-et-Moselle devraient repasser en orange, en particulier à cause du taux d'incidence, c'est-à-dire le nombre de tests positifs pour 100.000 habitants. Ce taux a triplé en moins de dix jours, passant largement au dessus de la barre des 20. Dans le même temps, la moyenne nationale se situe autour de 5. Pour l'Agence régionale de santé, le virus circule donc encore activement dans la région.
Plus de tests qu'ailleurs
Le préfet de Meurthe-et-Moselle estime que ces chiffres sont dus à un certain relâchement de la population, en particulier lors de la dernière "Fête des voisins". "Ce sont les départements français qui pratiquent le plus de tests. Plus on pratique de tests, plus on va trouver de cas infectieux", tempère Michel Vernay, responsable de la cellule Grand Est à Santé Publique France. "C'est en réalité une opportunité, car plus on découvre de cas, plus on peut faire du contact tracing et isoler ces cas contagieux. Et donc, in fine, casser les chaînes de transmission."
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La vigilance est donc toujours de mise, mais il ne faut pas s'inquiéter immédiatement : la reprise de l'épidémie n'est pas en vue. D'ailleurs, les indicateurs hospitaliers, comme le nombre de patients en réanimation ou les passages aux urgences, sont toujours au vert.