Le gouvernement a annoncé que 700.000 personnes seraient testées chaque semaine à partir de lundi (photo d'illustration). 1:12
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Eve Roger, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Les tests dit "PCR", qui permettent de dire si une personne est porteuse du virus à l'instant T, jusque-là réservés aux soignants, aux personnes vulnérables et aux femmes enceintes, vont être généralisés à partir de lundi. Alors que débute le déconfinement, 700.000 personnes doivent être dépistées chaque semaine. 
ANALYSE

C'est une révolution : à partir de lundi, les tests dits "PCR", qui permettent de dire à l'instant T - grâce à un prélèvement dans le nez et dans la gorge - si quelqu'un est porteur du virus ou non, seront destinés à toutes les personnes présentant des symptômes du coronavirus et à leurs cas "contacts". Mais la France est-elle vraiment prête à réaliser chaque semaine 700.000 de ces tests jusque-là réservés aux soignants, aux femmes enceintes et aux personnes vulnérables, comme le promet le gouvernement ?  

 

Des machines ultra-performantes venues de Chine

Selon les acteurs de la chaîne interrogés par Europe 1, la réponse est oui, même si la route fut sinueuse... Il y a d'abord les 4.000 laboratoires d'analyse médicale, prêts à réaliser les prélèvements sur toute personne envoyée par son médecin traitant ou ayant été en contact avec un malade. Dans les labos, mais aussi dans des milliers de "drives", ouverts pour l'occasion et qui permettront de se faire tester en voiture ou à pied. 

Et sur la ligne arrière, pour l'analyse des échantillons, une centaine de laboratoires de recherche et de laboratoires vétérinaires sont opérationnels. Ils pourront compter sur des machines ultra performantes venues de Chine et installées dans une vingtaine de CHU en France

"On va avoir une montée très progressive"

A partir de lundi, on va commencer l'utilisation en conditions réelles de l'automate, donc on devrait pouvoir faire des dépistages pour environ 1.000 prélèvements", raconte ainsi Nicolas Levêque, responsable du laboratoire de virologie de Poitiers, qui vient tout juste de franchir avec succès la dernière phase de test. "On se dit qu'on va avoir une montée très progressive du nombre d'échantillons.... Si jamais cette montée devait survenir. Et ça, on n'en est pas sûr non plus. Il est possible, et j'espère qu'on fasse toute cette mise en place pour très peu de chose au final."

 

 

C'est bien la seule inconnue, mais elle est de taille : combien de malades vont se présenter avec des symptômes la semaine prochaine et les suivantes pour se faire tester ? Personne n'est en mesure de le savoir.