A l’aéroport de Tahiti-Faaa, en Polynésie française, chaque arrivant reçoit une petite enveloppe. A l'intérieur se trouvent deux tests pour détecter le coronavirus, l’un pour le nez et l'autre pour la salive. "Il y a un coton tige à mettre dans le nez, puis dans un petit tube spécifique. D’autre part, il y a un autre coton tige à mettre dans la gorge", explique Chantal, une touriste en Polynésie. "Ce n’est pas du tout le même prélèvement que celui qui est fait 72 heures avant de partir. Cela prend une minute, c’est emballé dans l’enveloppe et ça part." Pour elle, ce test indolore est un gage de rapidité.
Manque de personnel soignant
Ce protocole exceptionnel d'auto-test s’explique notamment par l’éclatement géographique du territoire et par le manque de personnel soignant. Le ministre de la Santé de Polynésie, Jacques Raynal, rappelle au micro d'Europe 1 qu’il n’y a qu’un seul laboratoire d'analyses pour toute la Polynésie : "En fait ce système à bien marché puisque nous avons dépouillé, depuis que nous l’avons mis en place, plus de 20.000 tests. Mais nous n’avons eu qu’une vingtaine de résultats positifs sur les 20.000 tests."
Après une évaluation du processus des auto-tests, les autorités expliquent avoir imaginé une nouvelle procédure. Il s’agirait d’auto-tests effectués sous surveillance d’un professionnel de santé, et qui concerneraient uniquement le prélèvement de fonds de gorge. La mise en place de ce dispositif est actuellement en cours de discussion en Polynésie Française.
Depuis le début de l'épidémie, la collectivité d'outre-mer a recensé un peu plus de 1.200 cas et déplore deux décès.