Comment se réveille-t-on quand est plongé dans un coma artificiel à Strasbourg et que l'on se réveille à La Roche-sur-Yon ? C'est l'expérience que vont vivre une dizaine de patients atteints du coronavirus, transférés dans un état grave dans un hôpital de cette commune des Pays de la Loire pour soulager les régions en forte tension hospitalière comme l'Ile de France et le Grand Est.
Mais le réveil peut se révéler être un traumatisme pour ces malades en perte de repères, mais qui vont bénéficier d'un accompagnement particulier. "On a des familles qui nous demandent de diffuser des titres de musique dans l'idée que ça peut les stimuler. Et quand on reçoit des lettres des familles, ont les lit", détaille Amandine Celli, psychologue au service réanimation à La Roche-sur-Yon, au micro d'Europe 1.
"Quel jour on est et où est-ce qu'ils sont ?"
Lorsque les yeux s'ouvrent, les patients sont évidemment désorientés et les questions fusent. "Ce qu'ils peuvent dire dans les premiers temps, c'est demander quel jour on est, quelle heure il est et où est-ce qu'ils sont. Ils comprennent plus tard qu'il y a eu un transfert qui a été fait et ils ont besoin de savoir si tout ça est bien réel et comment leur famille a pu le vivre".
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Et malgré les 800 km entre La Roche-sur-Yon et Strasbourg, grâce aux éléments recueillis, la psychologue est en mesure de personnaliser le contact avec le patient. "Ça nous permet aussi de connaître les patients, d'être plus près d'eux, de connaître le prénom de leurs enfants... On rentre dans leur intimité pour vraiment leur montrer qu'ils ont une part d'existence", explique-t-elle. Des patients qui, pour ceux qui sont réveillés, vont encore rester en observation en Vendée avant de pouvoir regagner leur région d'origine.