En Australie, le papier toilette est en rupture de stock. Des consommateurs vont jusqu'à se battre pour prendre le dernier rouleau du rayon. Des scènes similaires ont lieu en Angleterre. A Hong Kong, deux hommes ont été arrêtés car ils sont soupçonnés d'avoir braqué un livreur pour lui dérober des centaines de rouleaux de papier toilette. Ailleurs, des gens achètent des stocks énormes de pâtes et de riz. Le dénominateur commun ? La peur de manquer de quelque chose engendrée par le coronavirus.
Cette panique et ces achats frénétiques seraient en effet dus à une anxiété sociale, elle-même provoquée par un syndrome appelé Fear of missing out (Fomo) ou, en français, la peur de rater quelque chose. Ce syndrome nous pousse à suivre le comportement des autres et est notamment alimenté par les multiples images de supermarchés vides ou de caddies remplis de papier toilette diffusées sur les réseaux sociaux.
Jomo contre Fomo !
Des études se sont intéressées de près à la Fomo. Par exemple, les chercheurs assurent que ce syndrome est amplifié par un sentiment d'insécurité, ici lié à la propagation mondiale du coronavirus. La Fomo serait également plus prononcée chez les individus en fin de journée et en fin de semaine.
Et si le syndrome a été décuplé par l’avènement des réseaux sociaux, il existe depuis toujours. Par exemple, devant un plateau de petits-fours, l'hésitation est fréquente entre telle ou telle saveur. La raison ? La peur de manquer le meilleur petit-four. De même lorsque qu'un cinéphile souhaite se procurer une nouvelle télévision et se retrouve en magasin face à vingt écrans différents ! La réflexion est longue pour ne pas louper le meilleur téléviseur.
Contre la Fomo, une solution : la Jomo, la "Joy of missing out" ou, en français... la joie de manquer de quelque chose.