Dans les heures qui viennent, les hôpitaux français devraient avoir davantage de malades du Covid-19 qu'au printemps, lors de la première vague. En effet, près de 32.000 patients sont actuellement hospitalisés, tout près du pic de 32.300 enregistrés le 14 Avril. Le rythme des admissions ne ralentit pas : plus de 3.000 chaque jour. Mais contre toute attente, le taux de reproduction du virus, c'est-à-dire le nombre moyen de cas provoqués par une seule personne contagieuse, est en baisse : il est actuellement de 0,93, selon l'application gouvernementale Tous Anti-Covid. Serait-on donc face à une amélioration ?
Un chiffre qui varie d'une région à l'autre
On peut en effet se réjouir de ce chiffre qui dénote bien une amélioration de la situation sanitaire. Très concrètement, un taux de reproduction de 0,93 signifie que 10 personnes infectées par le coronavirus vont en contaminer seulement 9. Ces 9 n’en contamineront à leur tour que 8, et ainsi de suite. Ce chiffre est évidemment une moyenne : tous les patients atteints par le coronavirus ne contaminent pas forcément le même nombre de personnes.
Le taux de reproduction varie également en fonction des régions. Dans le détail, ce taux de reproduction est même plus bas à Paris et en Île-de-France, où il atteint 0,8. En Auvergne-Rhône-Alpes, c'est-à-dire la région la plus touchée par le virus actuellement, ce taux est toujours légèrement au-dessus de 1.
Plusieurs données encourageantes
Il est encore trop tôt pour dire si cette baisse globale encourageante est le fruit des restrictions mises en place ces dernières semaines, à savoir le couvre-feu et le confinement. Il faut en outre lire ces chiffres avec prudence car des dysfonctionnements ont été constatés ces derniers jours dans la remontée des données d'infection. Mais d'autres indicateurs confirment cette tendance, comme les hospitalisations, qui sont en baisse au niveau national et qui constituent une donnée fiable.
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Il faudra cependant plusieurs semaines pour que cette potentielle amélioration de la situation sanitaire soit ressentie au niveau des entrée en réanimation, qui devraient donc rester massives, de même que la mortalité, au cours des 2 ou 3 semaines à venir. La pression sur les hôpitaux devrait donc rester importante.