En mars-avril, l'effort avait été "fantastique". Lors de la première vague de Covid-19, "les hôpitaux français ont tenu grâce à un gros effort d'adaptation", salue Didier Pittet, infectiologue suisse et président de la mission d’évaluation de l'exécutif sur la gestion de l'épidémie. Invité d'Europe 1 mercredi, il met toutefois en garde : "Cet effort ne pourra pas forcément être répété à l'infini, ni dans les mois à venir."
Soumis à une pression sans précédent, les hôpitaux français ont réussi au printemps à garder le cap. "Le système a extrêmement bien tenu. Il n'y a pas eu, comme en Italie, de perte de chance, c'est-à-dire de choix par le médecin de traiter ou non un patient selon ses chances de survie", remarque Didier Pittet.
La pression hospitalière s'accentue à nouveau
Actuellement, la pression hospitalière s'accentue à nouveau en France, puisque de plus en plus de contaminations se traduisent, quelques semaines plus tard, en admissions à l'hôpital. Mardi, 226 patients ont été admis en réanimation. C'est moins qu'en mars-avril, au plus fort de la première vague, mais c'est très loin d'être négligeable.
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Mercredi soir, Emmanuel Macron prendra la parole pour annoncer sans doute de nouvelles mesures sanitaires. "Ce que l'on doit obtenir, c'est de responsabiliser chacun et chacune. On est tous dans cette galère. Il faut garder à l'esprit que les mesures barrière peuvent à elles seules interrompre l’épidémie", rappelle l'infectiologue.