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Laetitia Drevet
Depuis des semaines, les enfants sont considérés comme d'importants vecteurs de transmission du coronavirus, ne développant que rarement la maladie, mais pouvant quand même contaminer leurs aînés. "Les premières données ne vont pas dans ce sens", affirme pourtant le professeur Robert Cohen, pédiatre et infectiologue. 

Et si les enfants étaient moins souvent porteurs du coronavirus que ce que l'on pensait ? Pour le professeur Robert Cohen, pédiatre et infectiologue, l'hypothèse selon laquelle les plus jeunes seraient de fréquents porteurs sains suscite de "vrais doutes". "Tout le monde est parti sur l'idée que les enfants sont fréquemment porteurs du virus, qu'ils ne tombent pas malades, mais qu'ils le transmettent. Les premières données ne vont pas dans ce sens", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

Une vaste étude lancée en Ile-de-France

Une vaste étude est lancée mercredi sur le sujet. "Elle nous permettra de connaitre le taux de portage du virus chez les enfants à ce stade de l'épidémie", pointe-il. Des centaines d'enfants en Ile-de-France doivent être dépistés pendant un mois par tests PCR et sérologiques. 

Les premiers résultats devraient être disponibles avant l'éventuelle réouverture des écoles en mai, esquissée lundi par le président de la République, et qui suscite depuis beaucoup d'inquiétude chez les parents d'élèves. "Je ne sais pas si nous aurons terminé d'ici là, mais nous aurons déjà beaucoup de résultats."