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Coronavirus : où en est la recherche d'un moyen de guérison ?

Caroline Baudry et Nicolas Feldman, édité par Ariel Guez . 2 min

Alors que la pandémie de Covid-19 frappe durement la France, les scientifiques s'organisent afin de trouver des solutions pour soigner les malades. L'Établissement français du sang lance deux essais cliniques qui pourraient être déterminants dans la lutte contre le virus, alors qu'une société bretonne mise sur les propriétés d'une solution à base d'une molécule du sang de ver marin. 

Et si l'arénicole était la meilleure arme pour lutter contre le coronavirus ? Ce petit ver marin, qu'on reconnaît à ses tortillons effectués sur les plages, pourrait être au centre d'un nouveau procédé pour oxygéner le sang des malades les plus touchés par le Covid-19. Une société bretonne a obtenu le feu vert pour injecter à dix malades une solution basée sur les molécules de son sang. D'après Franck Zal, chercheur à l'origine du produit (et lauréat du trophée de l'avenir Europe 1 2019 ), l'hémoglobine, chargée de transporter l'oxygène dans le corps, est bien plus efficace chez ce ver

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"Un respirateur moléculaire"

"C'est une molécule qui est capable de lier 40 fois plus d'oxygène qu'une hémoglobine humaine, c'est ce que j'appelle un 'respirateur moléculaire'", explique-t-il au micro d'Europe 1. "C'est une première mondiale ! Maintenant, il va falloir trouver la dose efficace qui fait basculer les personnes malades dans une respiration qui leur permette d'éviter l'asphyxie", poursuit Franck Zal. 

Une transfusion de plasma pour soigner les malades 

Car en évitant l'asphyxie, les patients éviteraient ainsi la réanimation lourde, ce qui aurait pour conséquence directe de soulager les services en tension dans les hôpitaux . Un objectif partagé par un autre essai clinique, qui démarre ce mardi en France, le "Covidplasm" : 200 personnes guéries du virus vont donner de leur plasma sanguin. 

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Les scientifiques partent du principe qu'une personne guérie a développé des anticorps dans son organisme en général et son sang en particulier. On dit que ces personnes sont immunisées. Leur plasma, une partie de leur sang, va être transféré à une soixantaine de malades en phase aiguë du Covid-19.

Des milliers d'échantillons vont être analysés pour un troisième essai clinique

"L'espoir est qu'il soit possible de contrecarrer suffisamment le virus afin qu'il ne conduise pas le malade à passer à la deuxième phase d'aggravation", explique au micro d'Europe 1 Pascal Morel, directeur l'Établissement français du sang . Et les médecins ont de quoi être confiants, puisque ce type de transfusion s'était avéré efficace contre d'autres maladies infectieuses comme Ebola ou le Sras.

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Enfin, un troisième essai va être mené par l'Établissement français du sang. Des milliers d'échantillons de donneurs vont être analysés, avec pour but de connaître le nombre de personnes qui ont contracté le virus et d'établir sur un territoire donné le taux de personnes immunisées. Une sorte de cartographie du virus et de son évolution pourrait ainsi être réalisée. Des données qui seront capitales pour sortir peu à peu la France du confinement.