Le reflux épidémique se poursuit en France mais l'exécutif se prépare déjà à une nouvelle menace : une potentielle troisième vague. Si les épidémiologistes mettent en garde à son sujet depuis quelques temps déjà, l'exécutif se refusait jusqu'ici à l'évoquer. Jean Castex a brisé la glace en début de semaine : "On prévient les flux, les interactions et les contacts pour ne pas avoir une troisième vague en janvier", a-t-il souligné, quelques jours avant l'annonce de sa stratégie de vaccination.
Une troisième vague en pleine campagne de vaccination ?
L'objectif de Matignon est de montrer que le gouvernement est sur le pont. Le président de la République aussi est sur ses gardes. Lors d'un déjeuner à l'Elysée partagé il y a quelques jours avec le président du Sénat, Gérard Larcher, il a expliqué qu'une troisième vague déferlait actuellement sur l'Asie et qu'elle frapperait inévitablement l'Europe dans la foulée.
Des projections pessimistes, qui font intervenir cette potentielle troisième vague en pleine campagne de vaccination pour les personnes âgées et les plus vulnérables, qui doit intervenir dès le mois de janvier 2021. Un télescopage qui pourrait être catastrophique tant sur le plan sanitaire que politique, alors que l'étau semblait se desserrer à l'approche de Noël. Si elle déferle bien, cette troisième vague pourrait bien perturber le calendrier fixé par le gouvernement, qui table jusqu’à présent sur un retour à la vie normale à l’été prochain.