L’évolution de la situation sanitaire doit nous alerter, prévient le ministre de la Santé. Olivier Véran s'appuie sur un chiffre : 55 personnes en moyenne sont admises en réanimation chaque jour. Ils n’étaient qu’une vingtaine début août. Une situation qui pourrait même s’aggraver, a expliqué le ministre, invité samedi de BFM TV. "Il est évident que dans les 15 prochains jours il y aura une augmentation du nombre de cas graves et d’admissions en réanimation."
"L’hypothèse d’une vague déferlante parait peu probable"
Pour justifier ses prévisions, le ministre se base sur une explication assez simple. Avec le retour des vacances, la rentrée et la reprise du travail, les interactions sociales sont forcements plus nombreuses, d’où ce décollage. Un frémissement que Bruno Megarbane constate déjà dans son service de réanimation à l’hôpital Lariboisière, à Paris. "Nous avons actuellement quatre patients, donc la tendance est à l’augmentation. Néanmoins le nombre de patients présents en réanimation reste encore relativement faible. Les formes sont un peu moins graves que ce l’on a connu précédemment. L’hypothèse d’une vague déferlante parait peu probable."
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Le chef de service mise plutôt sur une augmentation progressive. Et si aujourd’hui le service est prêt, masques, médicaments, respirateurs, le médecin s’inquiète surtout pour son personnel qui, lui, n’a pas augmenté depuis le début de l’épidémie.