L'épidémie de coronavirus est particulièrement dangereuse pour certaines catégories de la population comme les personnes âgées, les patients atteints de maladie chronique ou encore les diabétiques. Le docteur Boris Hansel, diabétologue à l'hôpital Bichat à Paris, était sur Europe 1, dans Sans Rendez-vous, pour détailler la situation des diabétiques.
Tout d'abord, les diabétiques ne risquent pas plus que les autres de contracter le virus mais en revanche, s'ils l'ont, "le risque d'infection sévère est plus élevé", explique Boris Hansel. Le diabétologue précise que le risque d'infection sévère et de décès est même multiplié par un chiffre compris "entre deux et trois".
En France, les diabétiques représentent 5% de la population totale. Et si le risque est majoré, il ne l'est pas pour l'ensemble des diabétiques. "Le risque concerne essentiellement les diabétiques sous insuline et déséquilibrés, c’est-à-dire dont le traitement n’est pas forcément adapté, et les diabétiques qui ont des pathologies associées, des complications cardiaques ou respiratoires par exemple", précise Boris Hansel.
"Les diabétiques ne vont pas forcément tomber malade gravement"
Par ailleurs, l’obésité massive est "un facteur de risques à lui seul". "Les personnes avec un indice de masse corporelle très élevé ont elles aussi une augmentation du risque", indique le diabétologue. Logiquement, les personnes diabétiques, en situation d’obésité de surcroît, sont particulièrement vulnérables.
Dans tous les cas, "ce n’est pas parce que l’on est diabétique que l’on va forcément tomber gravement malade du coronavirus", rassure Boris Hansel. "Il faut appliquer les mêmes préventions que pour la population, avec un peu plus de vigilance."
Un service en ligne a été mis en place pour aider les personnes diabétiques. Il s'agit d'un projet collaboratif mené par des spécialistes du diabète, disponible sur le site www.covidiab.fr. Le but est de fournir une information fiable en temps réel à tous les patients fragiles diabétiques qui se posent des questions, "et aussi de les accompagner dans cette période difficile d’épidémie", conclut le diabétologue.